La prière pour l’Oïkos
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Chers frères et sœurs,

Dans la suite de l’enseignement de notre rencontre inter-cellules de la semaine dernière, je souhaite vous parler de la prière pour les personnes de votre oïkos. Quand ce sujet est abordé, il est toujours rappelé que la prière doit être présente à tous les niveaux de l’évangélisation pour que celle-ci soit vraiment l’œuvre de l’Esprit Saint et non la nôtre. La prière n’est pas restreinte à l’élaboration de la liste des personnes de votre oïkos, comme je l’ai évoqué la dernière fois. Il est indispensable qu’elle accompagne tout le processus d’évangélisation décrit par le filet et même au-delà.

Dans le livre des Actes des Apôtres qui est bien le livre de la mission, il est clair que l’acteur principal est l’Esprit Saint et que c’est lui qui conduit les Apôtres, les fait parler, les oriente quitte même à leur barrer parfois certaines routes. Voilà pourquoi saint Paul VI exhortait :

« Les évangélisateurs quels qu’ils soient à prier sans cesse l’Esprit Saint avec foi et ferveur et à se laisser prudemment guider par lui comme l’inspirateur décisif de leurs plans, de leurs initiatives, de leur activité évangélisatrice » (Evangelii Nuntiandi, §75).

Mais revenons aux Apôtres à qui Jésus ressuscité lui-même avaient demandé :

« Demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut » (Lc 24, 49). C’est ce qu’ils firent en étant « tous, d’un même cœur, assidus à la prière » (Ac 1, 14).

Le fait que l’Ecriture relie cette prière assidue et l’événement de la Pentecôte est pour l’Eglise une indéniable confirmation de la nécessité permanente de la prière pour accueillir l’Esprit Saint et s’engager avec lui au service de la mission. Et si ce n’était pas suffisant, nous n’aurions qu’à regarder l’exemple même du Christ durant son ministère public où nous le voyons prier aussi bien en se retirant la nuit, que publiquement en bénissant le Père ou en lui demandant de l’exaucer.

Concrètement et pour recueillir les conseils donnés aux membres des cellules, voici ce qu’écrit Don Giuseppe Macchioni,  qui a été le vicaire de Don Pigi Perini durant les premières années des Cellules Paroissiales d’Evangélisation à Milan :

« Pour les personnes envers lesquelles il s’engage davantage (une ou deux), l’évangélisateur doit prendre le temps de prier chaque jour (dix à vingt minutes ou plus), faire des actes de pénitence, invoquer l’Esprit Saint pour qu’il ouvre des voies de communication et soutienne la foi de l’évangélisateur, solliciter la prière auprès de ses frères » (Evangéliser en paroisse, ch. 2).

Notez qu’il recommande de ne retenir qu’une ou deux personnes à la fois sur laquelle ou lesquelles concentrer ses efforts. Cet investissement pourrait apparaître assez volontariste et il me semble important de comprendre que nous ne sommes pas appelés à mener un combat contre la personne pour la contraindre.

Par contre, il y a bien un combat contre les forces du mal qui ne veulent lâcher personne. Cela me fait penser à Jésus qui explique à ses disciples qui n’ont pas réussi à chasser un démon qu’il fallait employer la prière et, selon certaines versions du texte biblique, il ajoute « et le jeûne » (Mc 9, 29). Ce combat doit être mené, principalement par la prière, avec amour pour Dieu d’abord et pour la ou les personnes concernées qui doivent se retrouver « enveloppées de prière à profusion » comme il est écrit dans le Manuel de base pour la formation des leaders. L’évangélisateur ne doit pas s’oublier lui-même car il a vraiment besoin d’être accordé à l’Esprit Saint qui lui inspirera en temps voulu les attitudes et les paroles qui conviennent.

La prière ne doit évidemment pas être comprise comme une technique mais nous conduire de plus en plus à une relation vivante et aimante avec le Seigneur. Nous devons nous méfier de tout formalisme asséchant et au contraire accueillir par une prière pleine de foi l’action transformante de l’Esprit. La louange, l’action de grâce, l’intercession, l’écoute de la Parole de Dieu et l’adoration nous serons de plus en plus indispensables. La prière pour quelqu’un de notre oïkos doit évidemment être quotidienne, une prière persévérante qui bénit en présentant à Dieu la personne, en la lui offrant, en la lui confiant, en demandant son véritable bien.

En terminant, je vous invite à relire la fin de la lettre aux Ephésiens (6, 10-20) et je vous bénis.

Questions pour la réflexion commune

De quelle manière est-ce que je prie pour mon oïkos ?

Quels sont les progrès que je voudrais faire ?

Quel témoignage puis-je donner de l’importance ou du fruit de la prière en général ou dans l’évangélisation en particulier ?

Quels passages bibliques m’inspirent ce thème ?