La parabole du grain de blé
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« Que la terre produise […] la plante qui porte sa semence. » (Gn 1, 11) Par ces mots, au troisième jour, Dieu créa le grain de blé dont Jésus se sert pour parler de lui et de nous.

Or, le récit de la Création en six jours est précisément construit et l’on peut observer par exemple que les trois premiers jours mettent en place un cadre destiné à accueillir les créatures des trois jours suivants.

Au premier jour, Dieu créa la lumière, puis « sépara la lumière et les ténèbres », appelés « jour » et « nuit ». Au quatrième jour, « Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit. »

Au deuxième jour, Dieu « sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. » Au cinquièmepage1image12792jour, il put ainsi peupler aussi bien les eaux d’en bas que le ciel en créant « tous les êtres vivants qui vont […] dans les eaux, et […] tous les oiseaux qui volent. »

Au troisième jour, Dieu fit apparaître « la terre ferme » qui put accueillir, au sixième jour, « des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages. »

En continuant le parallèle entre troisième et sixième jours, on voit que Dieu fit d’un côté « le grain de blé » et de l’autre « l’homme à son image ». Et si tout cela n’est pas fortuit, il n’y a rien d’étonnant à ce que le Christ nous invite à contempler son propre mystère, qui est aussi le nôtre, dans ce grain qui se donne en mourant et qui porte beaucoup de fruits. En effet, « l’homme […] ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui- même. » (Gaudium et Spes, §24)

Abbé Bruno BETTOLI +