La messe (3) – En amont de la messe
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Chers membres des cellules,

 

Puisque j’ai revu avec vous, la semaine dernière, la structure générale des sacrements et de la messe en particulier, il est naturel maintenant de commencer par le commencement et donc de regarder ce qui se passe en premier.

 

En complément de mes enseignements sur le sujet de la messe, ceux qui ont du temps pour cela pourront lire ou écouter les catéchèses du Pape François à ses audiences du mercredi matin. Il a commencé, depuis le 8 novembre dernier, une nouvelle série de catéchèses sur l’Eucharistie.

 

J’en viens donc au début de la messe mais peut-être faut-il même regarder ce qui se passe avant. Comment nous préparons-nous à y aller ? Une première chose serait de nous réjouir de ce rendez-vous, de l’attendre pendant la semaine. Bien sûr, il faut vivre le temps présent et ne pas s’en échapper toujours dans le passé ou le futur mais on peut vivre le présent en sachant ce qui viendra et qui viendra bientôt. Il y a certainement des choses dures dans ma semaine, il y a moins de temps pour me rapprocher de Dieu, pour le prier, l’écouter et me laisser aimer par lui. Mais je sais que le dimanche viendra, le jour du Seigneur, avec son sommet qui est la messe.

 

Comme Jésus a dit à ses disciples : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » (Mc 6, 31), il nous offre à nous aussi un temps et un espace pour nous reposer, pour refaire nos forces. Comment certains peuvent-ils voir la messe comme quelque chose de pesant, comme une obligation coûteuse ? Il n’y a rien de plus grand que la messe et c’est – à part pour le prêtre et quelques personnes au service – le seul moment de la semaine où je peux me reposer. Ce n’est pas moi qui vais travailler, c’est le bon Dieu. La messe est opus Dei, en français : œuvre de Dieu.

 

Ma préparation commence donc en me réjouissant d’aller à la messe. Ensuite, il peut y avoir à m’organiser pour cela. Certains dimanches sont bien calés et la messe est à sa place comme une habitude, une très bonne habitude, et il n’y a rien de spécial à prévoir mais une fois, je serai ailleurs, dans une paroisse que je ne connais pas. Il faudra chercher le lieu et l’heure. Une autre fois, je serai avec d’autres personnes qui n’ont pas toutes le souci de la fidélité dominicale. Il faudra en parler bien à l’avance, s’organiser, faire au mieux pour ne pas gêner les autres mais, en aucun cas, se dispenser de la messe, quitte à rentrer un peu plus tôt pour pouvoir y aller le dimanche soir. Il y aura forcément une dimension de témoignage. Cela peut être aussi la responsabilité de parents ou simplement notre responsabilité les uns envers les autres d’encourager et de permettre à d’autres de venir avec nous si ce sont des enfants, des personnes handicapées qui ont besoin d’aide, des personnes plus tièdes si elles acceptent d’ouvrir leur cœur.

 

Un autre aspect de la préparation pourra concerner la lecture des passages de l’Ecriture dont nous serons nourris. Nous avons facilement le moyen de les avoir, parfois même accompagnés de commentaires ou de diverses aides pour les accueillir. Nous pourrons reparler de cela quand nous en serons à la liturgie de la Parole.

 

Il ne faudrait pas non plus oublier la préparation de notre âme pour être bien disposé à communier et à en recevoir tous les fruits voulus par Dieu. La confession régulière est tout à fait recommandée, même quand elle ne s’impose pas parce que nous n’avons pas conscience d’avoir commis une faute grave. Là aussi, ce sont des choses que nous pourrons regarder plus attentivement au moment où nous parlerons de la sainte communion. Ne négligeons pas en tout cas de préparer notre cœur à recevoir le Seigneur et à avoir toutes les dispositions nécessaires pour cela.

 

Bien content de préparer pour vous ces enseignements, vous devinez ma joie de vous retrouver ensuite à la messe, même si je ne peux pas tous vous repérer. En attendant cela, je vous bénis.