La messe (21) – La Communion
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Chers membres des cellules,

 

Nous y sommes presque et je pense clore très prochainement ce cycle d’explications sur la messe. Aujourd’hui, je vous parlerai de la communion. De son côté, le prêtre s’y prépare avec deux prières au choix, dites l’une ou l’autre à voix basse.

 

Voici la première : « Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, selon la volonté du Père et avec la puissance du Saint-Esprit, tu as donné par ta mort la vie au monde. Que ton corps et ton sang me délivrent de mes péchés et de tout mal. Fais que je demeure fidèle à tes commandements et que jamais je ne sois séparé de toi. »

 

Et voici la seconde : « Seigneur Jésus Christ, que cette communion à ton corps et à ton sang n’entraîne pour moi ni jugement ni condamnation ; mais qu’elle soutienne mon esprit et mon corps et me donne la guérison. »

Comme il y a d’autres choses importantes à dire sur la communion, je ne m’attarde pas plus sur ces prières mais vous laisse les relire et les goûter. Elles pourront à l’occasion inspirer votre propre prière.

Les paroles qui suivent viennent toutes de la Parole de Dieu. Dans le missel latin qui fait autorité, le prêtre dit textuellement deux versets bibliques :

 

« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ! » (Ap 19, 9).

En français, malheureusement, les phrases ont été interverties et on a remplacé le « repas des noces de l’Agneau » en « repas du Seigneur ». A cela, le peuple répond lui aussi pratiquement avec un verset biblique, la parole du centurion à Jésus : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri » (Mt 8, 8). A la messe, c’est juste la finale qui change – du moins en latin – pour dire : « et mon âme sera guérie ». Notez que la dimension de guérison était déjà présente ci-dessus. L’Eucharistie est aussi un remède pour les pécheurs pénitents.

 

Le prêtre communie alors le premier, toujours guidé par deux secrètes : « Que le corps du Christ me garde pour la vie éternelle » et de même pour « le sang du Christ ». La communion du prêtre est obligatoire et fait partie de la messe. En réalité, il communie à double titre : comme Christ-Tête en tant qu’il consomme son sacrifice et comme tous les fidèles, sentant sa faiblesse et s’ouvrant à la grâce de Dieu pour entrer en communion avec son Seigneur. De ce fait, le prêtre qui célèbre l’Eucharistie doit veiller à être dans de justes dispositions pour pouvoir communier.

 

Pour les fidèles, la question est moins “tendue” parce qu’ils ne sont pas tenus de communier à chaque messe, mais elle se pose aussi. Tout fidèle devrait en effet communier au moins une fois par an, ce qu’il n’est pas inutile de rappeler par exemple pour des personnes malades ou âgées empêchées d’aller dans les églises et qui ne sont jamais visitées pour recevoir le Pain de vie.

 

Qu’est-il donc requis pour communier ? Je rappelais tout à l’heure que nous en étions indignes mais aussi que c’était un remède pour les pécheurs que nous sommes. Et puis, le Seigneur lui-même nous demande de manger son corps et de boire son sang (cf. Jn 6, 53-58). Une condition minimale est évidemment de vouloir réellement être en communion avec le Christ, avec toutes les conversions que cela implique. Il nous faut tout simplement choisir notre camp. Comme dit saint Paul, « quel accord du Christ avec Satan ? » (2Co 6, 15).

 

Quiconque a conscience d’une faute grave ne communiera pas sans confession sacramentelle préalable (cf. CEC n° 1415) et même lorsque celle-ci n’est pas absolument nécessaire, la confession est toujours bénéfique et s’accorde particulièrement avec la réception de l’Eucharistie. Celui qui communie doit poser consciemment un acte de foi en la mort rédemptrice du Fils de Dieu (cf. 1Co 11, 26). Il doit croire à la présence réelle et chercher à être en communion non seulement avec le Christ mais aussi avec l’Eglise qui est son corps (cf. 1Co 11, 27-29). Les fruits de la communion sont l’accroissement de l’union avec le Seigneur et de l’unité de l’Église, la rémission des péchés véniels et la préservation de péchés graves à venir. » (cf. CEC n° 1416)

 

En vous souhaitant de ne jamais vous habituer à communier mais de toujours le faire avec respect et tremblement en même temps qu’avec joie, émerveillement et action de grâce, je vous bénis