« La fièvre la quitta, et elle les servait ! »éditorial de l’abbé Fabrice Kodia +
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DOMINICALE du Dimanche 4 février 2024, 5e dimanche du Temps Ordinaire
(Année B) n° 1117

Jésus se retira, selon sa coutume, le jour du sabbat, vers le soir, pour se rendre dans la demeure de ses disciples. Or, celle qui devait les servir était en proie à la fièvre :     “la belle mère de Simon était au lit, parce qu’elle faisait de la fièvre. Aussitôt l’on parle d’elle à Jésus” (v.30). Ce récit de guérison accentue l’image d’un Jésus qui libère de tout mal, y compris le mal qui exclut l’homme de la vie sociale et religieuse. La mention de tous les malades qui sont guéris nous montre que nous sommes en présence d’un texte qui généralise pour créer une image globale de l’activité de Jésus, lui par qui Dieu fonde son Règne. 

Les compagnons de Jésus veulent le rendre à la foule qui le cherche encore, sans doute pour faire guérir les malades (v.34). Les succès et la popularité sont là, à portée de la main, il faut y aller ! Jésus est conscient, toutefois, que sa mission l’oriente ailleurs et vers une autre activité que celle de guérison: Il a d’abord été envoyé (Lc 4,43) pour prêcher l’Évangile au plus grand nombre d’hommes possible : les villages voisins (Mc 1,38), puis toute la Galilée (v.39) doivent entendre sa prédication. 

En distribuant surtout le jour du sabbat, des bienfaits de ses guérisons et de sa doctrine, Jésus nous enseigne qu’il n’est pas soumis à la loi, mais qu’il est au-dessus de la loi; et 

qu’il a fait choix, non du sabbat judaïque, mais du véritable sabbat qui plaît à Dieu. La santé que la maître de la vie rend à cette femme lui revient pleine et entière, et avec un tel retour de force qu’elle peut servir sur le champ ceux qui lui avaient porté secours. La fièvre signifie l’intempérance dont nous sommes guéris, nous qui ne sommes pas les enfants de la synagogue, mais de l’Eglise à l’aide d’une discipline salutaire, et par l’élévation de nos désirs, pleins d’un saint empressement à servir ensuite celui à qui nous devons notre guérison. 

Amour et joie en Christ ! 

Abbé Fabrice Kodia +