DOMINICALE du Dimanche 3 mars 2024, 3e dimanche de carême (Année B)
n° 1120

Aussitôt arrivé à Jérusalem, Jésus se rend immédiatement au Temple pour prier, et nous donne ainsi l’exemple, où que nous allions, de nous rendre aussitôt dans la maison du Seigneur pour lui offrir nos prières : “Et il trouva, dit l’évangéliste, des hommes qui vendaient des bœufs, des brebis et des colombes” (v.14). Ces sacrifices que Dieu avait imposés à ce peuple étaient en rapport avec ses inclinations charnelles, et avaient pour but de le détourner du culte des idoles. Les pèlerins achetaient ces animaux et les offraient à Dieu, et les scribes et les pharisiens les revendaient à d’autres après qu’ils aient été offerts, et augmentaient ainsi leurs bénéfices. 

Le Seigneur flagelle, en premier, ceux qui devaient un jour le flageller : “Et ayant fait comme un fouet avec les cordes, il les chassa du Temple…” (v.15). Il est évident que le fait dont il s’agit s’est répété deux fois, saint Jean raconte ici le premier, et les trois autres évangélistes le second. D’après saint Jean, le Sauveur ne chassa que les vendeurs, tandis que Matthieu y joint les acheteurs. Pour les chasser hors de Temple, il fallait une puissance divine supérieure à celle du Fils d’un charpentier, comme on l’appelait.

Le corps du Seigneur est appelé le Temple de Dieu, parce que de même que le Temple de Dieu était rempli de la gloire céleste qui l’habitait, ainsi le corps de Jésus-Christ, qui représente l’Église, contient le Fils Unique, qui est l’image substantielle de la gloire de Dieu. Son corps est le véritable Temple qui sera détruit et relevé. C’est une allusion à sa mort et à sa résurrection. Pour le croyant, Jésus est le nouveau Temple, le lieu de la présence de Dieu. Dans le sens analogique, nous parviendrons au complément de la foi, au jour de la grande résurrection du corps entier de Jésus.

Bonne route vers Pâques !
Votre humble serviteur.
Abbé Fabrice Kodia +