“Je vous donnerai des pasteurs selon mon coeur” (Jr 3, 15)
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Un Symposium “pour une théologie fondamentale du sacerdoce” se tiendra à Rome en février 2022. La réflexion portera notamment sur la complémentarité des « vocations, de celles des prêtres à celles des fidèles, liées entre elles par le baptême et par l’amour de l’Esprit Saint ». Espérons que cela serve à éviter aussi bien les tentations de cléricalisme que de se passer des prêtres pour que les fidèles aient leur place dans l’Eglise.

L’évangile de ce jour nous invite à nous tourner vers le Christ qui se présente comme « le bon pasteur, le vrai berger ». La formule est même solennelle en commençant par ce « je suis » qui revient si souvent dans l’évangile johannique : « Je suis le pain de la vie… la lumière du monde… la porte des brebis… la résurrection et la vie… le Chemin, la Vérité et la Vie… la vraie vigne ». Il est bien clair que le Seigneur Jésus est le véritable et unique pasteur de son peuple. Selon ce qu’il a lui- même annoncé, « les brebis écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur ». N’est-ce pas là l’accomplissement de la critique biblique des pasteurs en Ezéchiel 34 et de la promesse qui lui est attachée (cf. le verset 11) ?

Oui bien sûr, mais le Christ après sa résurrection a voulu nous faire part de ses dons par les sacrements. Les ministres ordonnés nous les donnent. Plus encore, ils sont eux-mêmes un sacrement, celui du bon pasteur. Quand l’eau, l’huile, le pain ou le vin deviennent des sacrements, tout va bien. Mais quand ce sont de pauvres pécheurs – évêques, prêtres, dia- cres… ou époux – ne nous étonnons pas que cela soit plus compliqué.

Abbé Bruno BETTOLI +