Chers amis,
Le nom de Dieu à travers les cultures est un sujet intéressant d’études. Le passage du récit sur le buisson ardent donne à voir une définition originale de Dieu. A Moïse qui lui demande son Nom, ce dernier répond : « Je suis qui Je suis ». Une réponse totale mais pas simple à comprendre. D’autres traductions disent : « je suis celui que je suis » ou « je suis celui que je serai ». De ces réponses, on peut retenir une chose : Dieu se présente comme celui qui Est : L’Être. Dieu est l’être par excellence. Le mot de saint Paul à l’Aréopage d’Athènes peut être évoqué ici : ‘’C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être’’ (Actes 17,28). Que Dieu soit défini par l’être est une chose très belle et originale. L’être n’est-il pas aussi tout ce qui signifie la vie ? et qui ne veut pas se définir par la vie ? Demeurer en Dieu sera synonyme d’être ou exister, ou tout simplement de vivre. Et cela peut se voir dans les attributs que Dieu lui-même se donne.
Dans la suite du récit, Dieu se présente autant comme un Dieu proche (il compatit à la douleur de son peuple et veut le délivrer), mais aussi comme le Dieu séparé, le Dieu saint ou le Dieu tout autre (Moïse doit enlever ses sandales car le lieu est un lieu saint à cause de la présence du Seigneur). Il est le Dieu des pères d’Israël, le Dieu fidèle, il est le Dieu miséricordieux, tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour.
La relation à Dieu peut recevoir une nouvelle lumière quand on l’expérimente comme l’être par excellence et le Miséricordieux donc celui qui redonne vie. Notre cheminement de carême peut aussi se lire dans ce rapport à Dieu qui reconstruit ce qui est détruit. Mettre plus en lumière son rôle dans la vie de toute personne brisée peut redonner courage et force pour continuer le chemin. Le Dieu de vie est près de chacun. Il se donne et renouvelle de sa Vie chacune de nos vies.
Abbé Elzéar Adounkpe +