Admirable passage du livre de Jérémie.
Il nous partage la liturgie de la Parole redécouverte après le retour de l’exil babylonien. Hommes, femmes, enfants… tout le peuple écoute la lecture de la Loi.
Mais pas une écoute passive :
Debout, prosterné, pleurant… l’assemblée est unie dans un même accueil et une même émotion.

Lorsque Jésus, dans la synagogue de Nazareth lit le passage du livre d’Isaïe, tous ont les yeux fixés sur Lui… (Le résultat sera cependant encore plus « réactif » !)

Et nous, comment écoutons-nous la Parole de Dieu ?
Est-ce qu’elle vient nous saisir, nous déranger, nous surprendre ?
Est-ce que nous lui laissons le temps de nous travailler intérieurement ? (Néhémie nous dit que la lecture dura du lever du jour jusqu’à midi…)

A nous qui sommes si différents par nos âges, nos sensibilités, nos histoires familiales ou personnelles, nos joies et nos peines, la Parole vient nous rassembler et nous unir.
Or nous savons que derrière cette Parole, ce n’est pas simplement un texte mais le Christ Lui-même qui est LA Parole et qui vient à notre rencontre.

Notre présence, la beauté de nos gestes, le travail de la semaine, nos soucis et nos peines, la joie toute simple de nous savoir ainsi aimés et guidés… tout cela nous l’offrons dans cette Eucharistie.
Ce temps pour Dieu devient alors un formidable tremplin pour la semaine car nous repartons nourris de Sa Parole et de Son Corps.

Ce temps pour Dieu est vraiment un temps essentiel, un temps qui nous rapproche du Ciel, un temps qui redonne vie.

Père Ronan Dyèvre+