Du danger des éclipses…
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S’il est bien un moment où l’on se tourne vers le ciel, c’est bien lors des vacances. Quel temps fera-t-il demain ?

Le temps varie, les saisons passent… Dieu seul demeure.

Pourtant, nous sommes tentés de vivre nous aussi, non au rythme de Dieu, mais au tempo de notre météo personnelle ou d’une météo mondaine.
Suis-je en forme ? En ai-je envie ? Cela vaut-il vraiment la peine ? N’en ai-je pas fait déjà assez ? Est-ce bien raisonnable ? N’y-a-t-il pas d’autres solutions ? Qu’en dira-t-on ?

Toutes ces questions, (certaines peuvent être nécessaires pour progresser…) risquent de nous détourner de la Parole de Dieu avec toute son exigence et son appel à la conversion.

« Combien de vents de la doctrine avons-nous connus au cours des dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de la pensée… La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens a été souvent ballottée par ces vagues… L’on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs. »

Benoit XVI

L’autre danger auquel Jésus nous invite à faire face, c’est le repli sur des certitudes bien ancrées, qui peuvent être très extérieures à la vie évangélique et ne tenir qu’aux traditions des hommes. Le danger est alors de ne plus savoir pourquoi nous choisissons de vivre ainsi… et les mêmes vents, qui ne sont pas ceux de l’Esprit Saint, risquent de nous entraîner loin de la vie en Christ.

La solution ?… elle est dans notre cœur.
Le lieu de la Vie divine en nous.
Non pas comme un blockhaus nous protégeant de l’ennemi (le combat peut faire rage dans notre âme), mais comme la demeure intérieure où nous voulons accueillir le Maître et Seigneur.

En cette année où nous voulons porter la joie de l’Evangile, prenons le temps de l‘intériorité, de l’accueil de la Parole, du cœur à cœur avec Dieu, pour nous enraciner sur l’Essentiel.

Père Ronan Dyèvre+