De l’enrobage des questions…
">

Père Ronan DYEVRE_2Voilà un évangile à la sentence universellement connue :

« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

 

Pourtant tout avait commencé par une approche bien mielleuse :
« Maître, tu es toujours vrai, tu enseignes le vrai chemin de Dieu, tu ne te laisses influencer par personne… »
Bien loin de reconnaître la vérité, les pharisiens voulaient amadouer Jésus et lui faire baisser sa garde… tout cela pour le piéger par une question sur l’impôt.

 

La fameuse réponse de Jésus nous apprend plusieurs choses :

‐ On ne joue pas à cache-cache avec Dieu… Il nous connaît mieux que nous-même. ‐ Il est la Vérité… autant l’accepter tout de suite.
‐ Il est direct, mais loin de nous humilier Il veut nous sanctifier.
‐ Enfin, il n’a jamais mis en place les fondements de la laïcité.

 

Sur ce dernier point, je m’explique.
Notre société laïque s’appuie trop rapidement sur cette maxime pour reléguer l’Eglise au rôle qu’elle rêverait de lui faire jouer : animatrice de sacristie.
Et par là-même lui refuser sa mission d’experte en humanité qui a son mot à dire sur l’homme et sur la société.

 

Si nous revenons à la monnaie de l’impôt, Jésus demande à ses interlocuteurs de lui montrer l’effigie, l’image… C’est l’image de César…
Donc rendez-lui son image… Rendez la pièce à César.

 

Quelle est l’image de Dieu ?… L’homme.
Donc rendez-Lui son image… Rendez l’homme à Dieu.
Tout l’homme, toute l’humanité est invitée ainsi à vivre en référence au projet divin.

 

Père Ronan Dyèvre+