“Bénissez Dieu et célébrez-le devant tous les vivants” (Tb 12,6)
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L’un des dix lépreux qui avaient supplié Jésus, « voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. » Il ne pouvait retenir ses acclamations et ses louanges qui remontaient tout naturellement jusqu’à Dieu, celui que le Christ nous a appris à appeler Père. En effet, l’Apôtre saint Jacques l’atteste : « Les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut, ils descendent d’auprès du Père. » (Jc 1, 17)

Semblablement, entre huit et neuf siècles plus tôt, Naaman, le général syrien, avait été guéri de sa lèpre en ayant « obéi à la parole d’Elisée ». Voulant remercier « l’homme de Dieu », il en fut détourné par lui, ce qui orienta toute sa reconnaissance vers « le Seigneur Dieu d’Israël » à propos duquel il pouvait déjà confesser : « Il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël ! »

A ces deux lectures de la liturgie de ce dimanche, je ne peux m’empêcher d’ajouter le douzième chapitre du livre de Tobie sur lequel s’appuyait une séance de catéchisme de la semaine dernière. Je vous y renvoie : lisez-le. L’archange Raphaël, que Tobie et son père voulaient remercier en raison de tous les bienfaits obtenus par lui, leur demande plutôt de bénir Dieu, de le célébrer et d’annoncer à tous les hommes ses actions. Il le fait avec une telle insistance que nous ne pouvons hésiter sur l’importance et la nécessité de sa recommandation.

« Vraiment, il est juste et bon, pour [la gloire du Père] et notre salut » de nous unir à l’action de grâce et au sacrifice de louange de son Fils. Béni soit Dieu qui nous a donné le mystère de l’Eucharistie ! 

Abbé Bruno Bettoli +