Après le col, la course n’est pas finie
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C’est comme une course cycliste qui se résume à franchir une haute montagne. Il y a seulement deux parties dans cette course : une montée et une descente. La montée est rude, épuisante, décourageante parfois. Il faut puiser jusqu’à nos dernières forces. Et puis, c’est le sommet, le passage du col ! A partir de là, tout change. Ce n’est désormais plus qu’une descente jusqu’à l’arrivée. Dans cette seconde partie, la difficulté n’est plus la même : il s’agit d’accueillir cette force extérieure qui entraîne le coureur jusqu’au but, en freinant le moins possible.

Cette course, c’est le temps liturgique que nous sommes en train de vivre, avec ses deux parties : le carême et le temps pascal. Le passage du col, c’est Jésus qui l’a fait en tête, entraînant avec lui un immense peloton ; c’est le Triduum pascal que nous venons de vivre du Cénacle de la première Eucharistie au Cénacle des premières apparitions aux Apôtres, en passant par la croix et le tombeau vide, par la mort et la résurrection du Seigneur.

Le carême, nous venons de le vivre, temps de pénitence et de conversion, temps pour constater notre faiblesse et pour fixer notre regard sur le Christ. Le temps pascal s’ouvre maintenant devant nous, temps de grâce et de renouveau, temps d’illumination et de joie, temps de l’effusion de l’Esprit Saint que le Ressuscité vient répandre sur ses amis. Le côté ouvert et le dernier souffle du Fils l’ont annoncé. Le souffle sur les Dix et les doigts de Thomas dans le côté le réalisent.


Nous voici lancés vers le but, notre Pentecôte, au Cénacle de la profonde communion et de l’irrésistible joie de la mission !

Abbé Bruno Bettoli+