Témoin 4
200 - Cellules paroissiales d’évangélisation - Viroflay - Janvier 2012
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On estime généralement que l’annonce de l’Évangile par Jésus a duré trois ans… que sa mort sur la croix a mis fin à sa mission… et que sa résurrection l’a rendu lointain.

Ce n’est pourtant pas le message du Nouveau Testament.
À la fin de l’Évangile de saint Marc, Jésus envoie ses disciples annoncer l’Évangile, mais il ne leur demande pas d’accomplir cette mission sans lui :
« Il leur dit : Allez par le monde entier, proclamez l’Évangile à toutes les créatures. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui refusera de croire sera condamné… Quant à eux, ils partirent prêcher partout : le Seigneurtravaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. » (Marc 16,15-20)
Il va de soi que le Seigneur ressuscité ne s’est pas contenté de travailler avec la première génération de messagers de son Évangile.
On voit bien, dans la finale de l’Évangile de saint Matthieu, que cette présence du ressuscité est pour tous ses disciples, jusqu’au terme de l’histoire : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Mt 28,19-20)
Le Christ n’est pas devenu distant : par sa résurrection, il est devenu plus proche de ses disciples qu’il ne l’avait jamais été.
C’est le ressuscité qui envoie en mission ses disciples… et c’est dans leur mission qu’il reste particulièrement présent.
C’est donc à tous ses disciples, pour toute la durée de l’histoire de l’Église, qu’il promet de les accompagner et de travailler avec eux.
C’est pour cette raison qu’ils ne doivent jamais s’inquiéter, quelles que soient la nature et les circonstances de leur témoignage.
« Ne vous inquiétez pas de savoir comment parler ou que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là, car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » (Mt 10,19-20)
Jésus ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire pour se préparer à être des témoins. Saint Pierre écrit : « Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte. Mais que ce soit avec douceur et respect. » (I Pet. 3,15-16)
Il faut donc faire de son mieux pour être prêt… mais cela ne doit, en aucun cas, être une raison pour s’inquiéter de ce qu’on va dire, ni de de la façon de le dire, ni pour remettre à plus tard notre témoignage.
Personne, si savant soit-il, ne peut prétendre tout savoir de Jésus Christ. Et plus il sera savant, plus il sera conscient de la pauvreté de sa connaissance du Christ.
Mais cela importe peu, parce que le témoignage ce n’est pas réciter une encyclopédie… c’est transmettre à un frère, le peu que moi, j’ai découvert du Christ : c’est dire lui la place que le Seigneur a prise dans ma vie.
C’est pourquoi les membres des cellules s’engagent à prendre une heure d’adoration par semaine : c’est leur ressourcement en vue de la mission.
Il n’y a pas, d’un côté, ceux pratiquent l’adoration, et de l’autre, ceux qui privilégient l’évangélisation.
L’adoration, c’est un chemin spirituel pour mieux connaître le Christ… comme personne divine, et, en même temps comme un ami et comme un frère… pour faire l’expérience de son immense tendresse.
Et, ayant fait cette rencontre, accompagner des frères et des sœurs pour qu’ils fassent la même rencontre.
Évangéliser, ce n’est pas se faire des disciples, mais donner au Christ des disciples : c’est les conduire vers lui… leur faire découvrir le peu que l’on a découvert de lui.
Rappelez-vous cette parole : « Le Seigneur travaillait avec eux. »