“Celui qui vous donnera un verre d’eau…” (Mc. 9,41)
Dominicales n° 433 - 1er octobre 2006 - 26ème dimanche du temps ordinaire (année B)
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“Celui qui vous donnera un verre d’eau…” (Mc. 9,41)

Le contraire d’un témoin c’est celui qui fait tomber un plus faible… qui l’empêche d’avoir la foi : “Celui qui ferait tomber un de ces petits qui croient en moi…”, dit Jésus (Mc.9,42). Ici les “petits”, ce sont les “faibles dans la foi” : ceux qui ont besoin
de l’exemple des plus forts.
Un scandale, ce n’est pas unique­ment un fait révoltant, mais toute parole ou action : non pas seulement une persécution, mais aussi une tentation ou une persuasion, qui fait perdre la foi à un faible.
Celui qui fait cela, “mieux vaudrait pour lui qu’une meule d’âne soit attachée à son cou et qu’il soit jeté dans la mer.”(Mc. 9,42)

C’est pourquoi, Jésus nous indique les domaines où il faut savoir trancher : “si ta main t’entraîne au péché, coupe-la… Si ton œil t’entraîne au péché, arrache-le.”(Mc. 9, 43-47)
Ce langage percutant ne doit pas être pris à la lettre, mais il signifie qu’il existe des choix difficiles où il est urgent de trancher dans le vif. Il ne faut pas s’habituer au péché… se dire que ce n’est pas grave !
Le péché nous sépare de Dieu, maintenant… et Jésus nous révèle que cette séparation peut devenir définitive.
Ce que Jésus appelle la “Géhenne”, c’est ce que, par la suite, nous avons appelé l’Enfer.
Son langage est imagé : il parle d’un “feu qui ne s’éteint pas”(Mc. 9,48), mais cette image a un sens : elle exprime une situation à la fois douloureuse et définitive… un échec éternel.
A cette destruction de soi dans la Géhenneest opposée le fait “d’entrer dans le Royaume de Dieu.” (Mc. 9,47) ou “d’entrer dans la vie.”(Mc. 9,43)

Le péché n’est jamais neutre : si on s’y habitue, il peut devenir un rejet de Dieu définitif, un péché qui nous empêche d’entrer dans la vie éternelle… le péché le plus grave étant le contre-témoignage : celui qui empêche les autres d’entrer dans cette vie !
Si à l’inverse, nous sommes des témoins : si nous aidons les plus petits ou les plus faibles à se rapprocher du Christ, cela non plus n’est jamais neutre : “Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il
ne restera pas sans récompense.”(Mc. 9,41)
Ce qui suppose que notre appartenance au Christ aura été manifeste et que nous aurons été des témoins. Dans ce cas, le plus petit acte de bienveillance que nous aurons pu susciter, ou la plus petite prise de position pour le Fils de Dieu, aura une valeur
éternelle.

JCP