Première communion. Les invités au festin (Luc 14,15-26)
Dominicales n° 648 - 18 mars 2012 - 4e dimanche de Carême (Année B)
">
Première communion. Les invités au festin (Luc 14,15-26)

À la fin d’un repas, un homme lève son verre en disant : “Heureux celui qui participera au festin du Royaume de Dieu.”
Il est de bonne humeur… il a un peu bu… il pense que tout le monde n’est pas invité à ce festin… il se dit que ceux qui ne font pas partie du Peuple de Dieu : ceux qu’on appelle les “païens”, ne sont pas invités… et que ceux qui sont invités par Dieu ont bien
de la chance !
Jésus a envie de lui dire : “Mais si ! tout le monde est invité !”, mais il ne dit pas ça comme ça… il se serait fait mal voir.
Alors il répond en racontant une histoire où il n’y a que des invités.
Le problème, c’est qu’il y a deux sortes d’invités : d’un côté, il y a ceux que l’invitation n’intéresse absolument pas, et, de l’autre côté, il y a ceux qui viennent en courant.
Dans cette histoire, un personnage important a organisé une fête. Quand c’est prêt, il envoie son serviteur prévenir les invités… mais ils ont tous une excuse : ils disent qu’ils n’ont pas le temps… en fait, ça ne les intéresse absolument pas.
Il y en a un qui a acheté cinq paires de bœufs… vous imaginez la place que ça tient… il ne pense plus qu’à ses bœufs… déjà quand vous rapportez un cochon d’Inde à la maison, vous savez ce que c’est : “Occupe-toi de ton cochon d’Inde… donne à manger à ton
cochon d’Inde… nettoie la cage de ton cochon d’Inde.” Alors vous imaginez si vous rapportiez cinq paires de bœufs ! … Donc, il n’a pas le temps.
Ensuite, il tombe chez des jeunes mariés. Une invitation à un repas officiel, c’est pas du tout leur truc… Je vous dis pas à quel point ça les embête.
Le troisième vient de dépenser tout son argent pour acheter des champs, et des pâturages, mais il ne les a pas encore vus… et justement il y va… alors, le repas, c’est pas possible.
Tous les gens qui vous expliquent que dans leur vie, il n’ont pas de temps pour Dieu… et qui vous expliquent leurs raisons… eux aussi ont de très bonnes raisons… comme les personnages de cette parabole.
Ensuite, comme aucun des premiers invités n’a été intéressé, le Maître envoie son serviteur inviter tous ceux qui traînent dans les rues.
Si vous dites à un mendiant : « Ça t’intéresse un repas avec du saucisson, du gigot, de la crème au chocolat, du vin rouge et du Champagne ? »
Eh bien, il ne réfléchit pas un quart d’heure… il y va en courant.
Les premiers invités sont plutôt riches, et les autres sont plutôt pauvres, mais c’est pas une parabole sur les riches et les pauvres… c’est une parabole sur ceux qui ont toujours autre chose à faire, quand Dieu les invite… et ceux qui viennent en courant.
Les premiers n’ont pas le temps… mais, en fait, ce n’est pas une question de temps… le vrai problème, c’est que ce n’est pas leur priorité.
C’est une Parabole sur la vie éternelle : “le festin dans le Royaume de Dieu”, c’est la vie éternelle… c’est peut-être aussi l’Eucharistie !
Eh bien, dans cette Parabole, il n’y a pas les gens que Dieu invite pour la vie éternelle… et ceux que Dieu n’invite pas. Il n’y a que des invités.
Mais il y a deux sortes d’invités : ceux qui viennent en courant, et ceux qui passent leur vie à dire “non” à l’appel de Dieu… ceux qui ont toujours autre chose à faire.
Dans cette Parabole, Dieu ne fait pas une sélection : il ne rejette personne, mais il y a ceux qui rejettent l’invitation… et c’est là le seul problème vraiment important dans chacune de nos vies.
Le problème de notre destinée humaine ne vient pas de Dieu : lui, il nous aime tous et nous appelle tous… le problème, c’est notre réponse.
Cette invitation au festin, c’est aussi l’invitation du Seigneur à recevoir l’Eucharistie. Jésus disait : “Celui qui mange mon corps et boit mon sang, possède la vie éternelle.” Si on comprend que c’est le Fils de Dieu lui-même qui nous invite, on ne peut pas
avoir d’autre priorité.
JCP