DOMINICALE du dimanche 4 mai 2025, 3e Dimanche de Pâques (Année C)
n° 1167
Les dernières paroles de Jean racontent comment le Seigneur ressuscité apparaît au bord de la mer de Tibériade : “Après cela, Jésus apparut de nouveau près de la mer de Tibériade” v.1. A la différence de l’Évangile de dimanche dernier, celui d’aujourd’hui ne place pas l’apparition de Jésus un dimanche, mais un jour de semaine, tandis que les disciples sont pris par leur travail. Le nombre des disciples, sept au total, a valeur symbolique. Ce chiffre indique la perfection, quelque chose de Complet. Pierre et les Six autres, représentent alors, comme l’a bien vu saint Augustin, la totalité des disciples, ceux de tous les temps.
Le résultat de la mission de l’Église est indiqué dans ce récit par l’extraordinaire quantité de poissons pêchés : 153. Ce nombre a une signification symbolique. Il est le résultat de (50 x 3)+ 3. En effet, pour les Juifs, le nombre 50 indiquait tout le peuple. Le nombre 3 représentait, la perfection, la plénitude. Cele montre que la communauté chrétienne portera à son accomplissement avec succès sa mission de salut. De la même manière que les sept disciples sur le lac de Galilée, il est demandé à toute la communauté chrétienne de présenter à Jésus le poisson, le fruit du travail apostolique. Le pain, en revanche, est toujours offert gratuitement par Jésus, c’est le pain Eucharistique, celui que le Ressuscité rompt et Il veux que les chrétiens le partagent jusqu’au jour où le signe sacramentel sera réalisé par l’union pleine et irrévocable avec lui et avec le Père.
En demandant à Pierre de paître son troupeau, Jésus exige de lui une conversion complète, un changement radical de sa manière de penser et d’agir. Jésus veut qu’il manifeste une capacité d’aimer inconditionnellement, supérieure à celle de tous les autres. L’expression : ” .. pais mes agneaux” (v.15), signifie alimenter les frères avec la nourriture de la parole de vie. En réalité, celui qui s’aime au lieu d’aimer le Seigneur, ne s’aime pas réellement. Étant donné qu’il ne peut vivre par lui-même, en n’aimant que soit il se condamne à la mort. Lorsqu’au contraire on aime celui qui nous fait vivre (Dieu), on s’aime pleinement, parce qu’on refuse de s’aimer pour aimer d’avantage celui qui est pour nous le principe de la vie.
Béni soit le nom de Jésus Ressuscité.
Alléluia !
Abbé Fabrice KODIA BIANZINGA+