DOMINICALE du Dimanche 16 mars 2025, 2e dimanche de carême (Année C)
n° 1161
La transfiguration du Seigneur est l’avant goût de sa résurrection. Placée au coeur de carême, ce récit nous introduit, de manière anticipée, dans le mystère Pascal. En effet, sur la montagne, le visage de Jésus n’est pas un reflet, mais une source de lumière, source de la vie divine rendue accessible à l’homme et qui se répand aussi sur ses “vêtements”. Pendant cette expression spirituelle de Jésus, apparaissent deux personnages : Moïse et Elie (v.30-31). Ils sont le symbole de la Loi et les prophètes, ils représentent tout l’Ancien Testament.
Jésus est monté sur la montagne pour y prier et y être transfiguré, et en même temps nous apprendre que ceux qui attendent le fruit de la résurrection et désirent voir le Seigneur dans son immense gloire, doivent habiter les cieux en esprit, et faire de leur vie une prière continuelle. En réalité, dans sa transfiguration, le Seigneur nous donne une idée de sa résurrection future ou la nôtre, car après le jugement, Il apparaîtra à tous les élus tel qu’Il est apparu aux Apôtres. Le vêtement de Jésus paraissait méprisable, mais aussitôt qu’Il monte sur la montagne, il brille d’un éclat nouveau; c’est ainsi que “Bien que nous soyons les enfants de Dieu, ce que nous serons un jour ne paraît pas encore, mais nous savons que quand Il viendra dans sa gloire, nous serons semblables à Lui.” (1 Jean 3, 2).
Moïse et Elie se tiennent comme des serviteurs près du Seigneur dans sa gloire, afin de montrer que le Seigneur du Nouveau Testament est le même que celui de l’Ancien, pour établir la foi en la résurrection, et prouver que celui qui est transfiguré, doit être regardé comme Seigneur des vivants et des morts. Le privilège de témoins de ce récit réservé jadis au trio Pierre, Jean et Jacques est de nos jours l’apanage de tous les chrétiens qui participent à la communion Eucharistique. Jésus transfiguré est donc Jésus post-pascal, Celui que nous rencontrons dans l’Eucharistie.
La gloire de Dieu passe par le chemin de l’humilité, de l’épreuve et de l’amour.
Père Fabrice KODIA BIANZINGA+