“A Dieu, cher pape François”, édito de l’abbé Bruno Bettoli
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DOMINICALE du DIMANCHE 27 avril 2025
2e Dimanche de Pâques, Divine Miséricorde (Année C)
n° 1166

Combien de fois le pape François ne nous a-t-il pas demandé de prier pour lui ? En ce dimanche de la divine miséricorde et au lendemain de ses obsèques, c’est avec une grande confiance que nous le faisons encore, nous souvenant qu’il avait déclaré une année sainte extraordinaire en 2016 afin que toute l’Eglise y célèbre le Jubilé de la Miséricorde. Cela avait d’ailleurs été l’occasion pour beaucoup de découvrir les œuvres de miséricorde tant corporelles que spirituelles, la dernière d’entre elles étant justement de «prier Dieu pour les vivants et pour les morts».
A n’en pas douter, il y a dans l’appel à accueillir puis à imiter la miséricorde divine une véritable clé des douze années de pontificat du défunt pape. Outre la décision pastorale que je viens d’évoquer, souvenons-nous de la devise épiscopale de Mgr Bergoglio : «Miserando atque eligendo». Cette devise fait référence à une homélie de saint Bède le Vénérable sur l’appel de Matthieu par Jésus : « Il vit le publicain, et parce qu’il le vit d’un regard qui prend pitié et qui choisit, il lui dit : ‘Suis-moi.’ » Le pape faisait, en effet, remonter sa vocation à la fête de saint Matthieu en 1953 : lors d’une confession, il a dit avoir fait « l’expérience de la miséricorde divine », et s’être senti « appelé », à l’instar de saint Matthieu et de saint Ignace de Loyola.
L’expérience personnelle de la miséricorde est un appel à la conversion et à la communion avec le Christ en vue de la mission à la manière du Christ. Par sa dernière encyclique, Dilexit nos, le Saint-Père nous a redit cela, si fortement et si bellement, plus que jamais avec le langage du cœur.

Abbé Bruno Bettoli+