DIMANCHE 30 mars 2025, 4e dimanche de carême, de Lætare (Année C)
n° 1163
La parabole de l’enfant prodigue reflète l’amour miséricordieux et inconditionnel d’un père pour ses deux fils. En effet, pour le fils retrouvé, le père manifeste pleinement sa bonté. Une bonté prête à oublier tous les écarts de son fils qui est passé de la mort à la résurrection, comme le fera tout chrétien lors de son baptême (Rm 6,3-11). L’ attitude du fils ainé qui se met en colère, représente les pharisiens et les scribes, les sans- péchés qui n’ont pas compris que Dieu aime chacun gratuitement et devant lui on ne peut faire valoir des mérites. “Cet homme fait bon accueil aux pêcheurs, et il mange avec eux” ( VV.1-3)
“Je vais aller vers mon père et je lui dirai : père, j’ai péché contre le ciel et envers toi” (v.18). Le fils perdu rejette son passé de pécheur. Il rentre en lui-même et c’est le début d’une conversion, d’un retour vers son père dont il se sent indigne. L’attitude de son père est bien surprenante, ému de compassion, il s’abaisse jusqu’à courir au devant son fils. Avant même qu’il ait eu confesser ses péchés, il lui fait porter un anneau, signe d’autorité restaurée au sein de la famille et lui fait porter les chaussures, marque distinctive d’un homme libre réhabilité dans la communion à son père, lui qui n’a jamais cessé de l’aimer.
La miséricorde de Dieu rend possible la conversion du pécheur et nous invite à nous réjouir. Dieu est Amour (1Jn 4,7) ; son amour est miséricordieux. Aussi, son Fils nous appelle-t-il à être à notre tour miséricordieux les uns envers les autres pour que le monde nous reconnaisse comme chrétiens. En ce moment difficile où la tentation est grande pour les individus et la société de s’enfermer sur soi-même pour chercher à s’en sortir, il est heureux que l’Église propose à chacun de nous ce visage miséricordieux de Dieu à travers son Fils Jésus Christ pour qu’Il nous stimule à plus de bonté, de douceur, de patience, de tendresse et de pardon. Les uns envers les autres pour que le monde vive dans la paix, l’amour sincère et l’unité.
” Je veux la miséricorde, non le sacrifice…” (Mt 9,12)
Abbé Fabrice KODIA BIANZINGA+