” Vous savez que l’été est proche.”édito de l’abbé Bruno Bettoli
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DOMINICALE du DIMANCHE 17 NOVEMBRE 2024 Journée mondiale des pauvres
33e dimanche du Temps ordinaire (Année B) n° 1146

Non, ce n’est pas une provocation, alors que l’hiver approche. Il s’agit simplement d’un verset de l’évangile de ce dimanche. Dira-t- on que ce choix liturgique est assez malheureux – du moins dans notre hémisphère ?

En réalité, si nous entendons ce récit aujourd’hui, c’est parce qu’il se trouve vers la fin de l’évangile et nous oriente naturellement en cette fin d’année liturgique vers le temps de l’Eglise, celui qui se situe entre la Pâque de Jésus et son avènement glorieux. Après les fêtes de la Nativité, le temps ordinaire nous a, en effet, donné à entendre le témoignage des Apôtres sur la vie du Christ, seulement entrecoupé à Pâques par celui de sa passion et de sa résurrection.

C’est justement Pâques qui tombe au printemps et c’est à ce moment-là que Jésus a donné « la comparaison du figuier. » Ce que le Christ a accompli dans sa chair est pour nous le printemps, la promesse certaine de l’été à venir, avec ses fruits et son plein de vie et de joie. L’Eglise sait que le printemps est venu et donc que « l’été est proche ». Parce qu’il a vaincu les puissances du Mal en nous aimant jusqu’au bout et qu’il est ressuscité, le Christ a fondé « l’espérance [qui] ne déçoit pas »

(Rm 5, 5) : nous savons que le figuier donnera son fruit. A nous simplement de tenir bon pour le cueillir un jour, sans nous laisser impressionner par les grêles ou les giboulées passagères, sans nous éloigner de la Croix, cet arbre de Vie que le Père nous a rendu en nous donnant Jésus.

En attendant ce merveilleux jour du Fils de l’homme, nous voici remplis de joie car déjà, par la foi, nous possédons ce fruit qui est le Christ ressuscité.

Abbé Bruno Bettoli+