Voici l’époux qui vient
« Il y eut un mariage à Cana de
Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus
aussi avait été invité. » Cette
présence de Jésus à Cana peut être
regardée comme la promesse de sa
présence future à tous les mariages
où, une fois ressuscité, il serait
invité.
Ainsi, le sacrement du mariage
« donne aux époux la grâce de s’aimer
de l’amour dont le Christ a aimé son
Église ; la grâce du sacrement
perfectionne ainsi l’amour humain des
époux, affermit leur unité indissoluble
et les sanctifie sur le chemin de la vie
éternelle » nous dit le Catéchisme
de l’Eglise Catholique (n° 1661).
Evidemment, ces dons faits aux
époux ne sont l’échappement ou la
résolution magique de tous les
problèmes et drames de la vie.
C’est à un autre niveau que le
Christ veut les rejoindre, au niveau
de leur liberté. C’est pourquoi la
Vierge Marie, qui venait
d’intercéder pour les mariés de
Cana, a dit ensuite « à ceux qui
servaient : “Tout ce qu’il vous dira,
faites-le.” » Las, ils ne veulent pas
toujours le faire, alors que le
Seigneur, à partir du jaillissement
inépuisable de son heure, est venu
leur offrir l’incomparable bon vin
de son amour victorieux.
En réalité, la leçon n’est pas que
pour les époux. Cet évangile en
effet n’éclaire pas seulement le
sacrement du mariage. Il concerne
tous les disciples puisque leur vie
se trouve plongée dans l’alliance
nuptiale du Christ et de l’Eglise. A
l’intérieur de cette réalité perçue
d’abord dans la lumière de
l’Epiphanie et ensuite de Pâques, le
Sauveur rejoint réellement chacune
de nos vies, en passant encore par
la porte de notre liberté.
Abbé Bruno Bettoli+