Avec un accent circonflexe. Je veux en effet parler de la croissance de la paroisse, comme le suggère l’image de la vigne. Cela fera ainsi un mini-rattrapage pour ceux qui n’ont pas pu participer à tous les échanges du dimanche matin lors du WE « un seul cœur ». Qu’il s’agisse d’une graine de moutarde ou d’un pied de vigne, le Seigneur affectionne les images végétales pour parler de réalités vivantes qui sont appelées à grandir et à porter du fruit.
C’est bien sûr l’Eglise qui ne cesse de grandir à chaque fois qu’un baptême ou une entrée en catéchuménat sont célébrés. Nous lisons justement à propos d’elle dans le livre des Actes des Apôtres : « elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait. »
Mais l’Eglise doit aussi être le lieu où chacun grandit selon toutes les dimensions de sa vie chrétienne, notamment ce qu’on appelle les cinq essentiels : être fils, être frère, être disciple, être serviteur, être témoin. Cette croissance est normale pour un organisme en bonne santé. Sinon, la branche sera vite sèche, bonne non plus à « porter beaucoup de fruit » mais seulement à « être jetée au feu ».
Le chrétien est celui qui se laisse de plus en plus saisir par le Christ. Il devient toujours davantage disciple et le vrai disciple est un disciple-missionnaire, comme l’appelle le pape François. Si nous ne nous reconnaissons pas comme tel, il est urgent de prendre les moyens pour que les choses changent, pour la gloire du Père et pour notre joie !
Abbé Bruno Bettoli+
