Dans les lectures de ce dimanche, on ne fait pas de théologie compliquée. On a même du mal à y trouver ensemble les trois personnes de « l’éternelle Trinité »dont nous voulons « reconnaître la gloire » comme le dit la prière d’ouverture. Il n’y a guère que le verset final de l’épître et de toute la deuxième lettre aux Corinthiens qui peut servir aussi de salutation liturgique au début de la messe : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. »
Il n’est donc pas question ici d’hypostases ou de périchorèse mais plutôt d’une révélation divine faite à Moïse avec l’aide de quelques mots très simples : « LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. » Et dans l’évangile, c’est Jésus qui dévoile ce mystère divin qui éclaire toute notre vie et la dramatique histoire de l’humanité : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. »
La théologie spéculative est bien nécessaire pour rendre compte de la foi à l’intelligence de l’homme et à ses légitimes interrogations et nous pourrions nous donner au moins comme objectif d’avoir lu et cherché à comprendre ce que dit le catéchisme sur le dogme trinitaire auquel sont liés ceux de l’Incarnation et de la Rédemption. Cependant, je nous souhaite plus encore de savoir faire la plus éloquente théologie par la tendresse et la miséricorde que l’Esprit nous permet de vivre, en nous unissant au Fils qui reçoit tout du Père.