Chers amis du Christ,

Mon premier contact avec les textes de ce 32e dimanche m’a fait penser à Georges Brassens, célèbre chanteur qui, dans l’une de ces chansons disait ceci en refrain : ‘’Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente, d’accord, mais de mort lente”. Avec humour, le chanteur appelle chacun à bien réfléchir avant d’accepter l’idée du martyre. Parlant comme lui en regardant le drame de la première lecture, je pourrais dire : A-t-on idée de préférer la mort à une si bonne viande ? En réalité au delà de la question de la manducation de la viande de porc, il s’agit d’une question de foi. Consommer une viande de porc est pour le juif un interdit de son Dieu cf Lév 11,7. En acceptant la mort, ces sept enfants et leur mère montrent ainsi que la loi de Dieu a un tel prix pour eux, qu’elle peut leur coûter leur vie. Georges Brassens pourrait rétorquer ici dans la même chanson : “Des idées réclamant le fameux sacrifice Les sectes de tout poil en offrent des séquelles Et la question se pose aux victimes novices Mourir pour des idées, c’est bien beau mais lesquelles ? Et comme toutes sont entre elles ressemblantes Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau, Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau”.

Mais le chrétien ne meurt pas pour une idée ou pour des idées, Il accepte de mourir pour un ami, il accepte de mourir pour une personne : Dieu. Et son sacrifice lui obtient le don gracieux de la Vie Eternelle, qui est l’idée première et transversale des textes de ce jour.

Chers amis, vivre pour quelque chose implique pouvoir mourir pour elle. Pour quoi ou pour QUI voulons-nous vivre ? Personne ne peut se dire au dessus des autres face à une telle question. Seigneur !!! Augmente en nous la Foi pour que nous sachions toujours témoigner de toi avec courage et sans peur.

Père Sèyèmè Elzéar Spire ADOUNKPE