Nous voilà repartis pour une nouvelle année scolaire. J’ai la joie de vous retrouver à travers cet enseignement oral et écrit avec toutes les cellules paroissiales d’évangélisation de notre paroisse.

Il m’a été demandé de reprendre les fondamentaux : oïkos, adoration, sacrements, de l’évangélisation bien sûr. Et je me disais, inspiré par l’Esprit-Saint, que nous allons vivre bientôt en Eglise Universelle ce synode sur la famille et qu’il était peut être bon de se remettre au clair avec ce qu’est ‘’la famille chrétienne’’, quel est le projet de Dieu pour nos familles.

Pour cela un cheminement vous est proposé à travers l’exhortation apostolique du pape Jean-Paul II ‘’Familiaris Consortio’’ qui est un des textes forts. Le pape JP II a tout spécialement développé une réflexion sur la théologie du corps et à travers son livre ‘’amour et responsabilités’’, ses 129 catéchèses du 5 sept 1979 jusqu’au 28 nov. 1984. Durant 5 ans, toutes les semaines, le pape a fait une analyse biblique sur le corps, la sexualité, le mariage, la vocation au célibat. Il y a dans ce corpus ‘’Wojtyłien’’ une des clés importante pour comprendre l’enseignement de l’Eglise, sur la vocation à aimer dans le projet de Dieu.

Jean-Paul II nous dit :

« l’Homme ne peut vivre sans amour , il demeure pour lui-même un être incompréhensible , sa vie est privée de sens si ne reçoit pas la révélation de l’Amour , s’il ne rencontre pas l’Amour, s’il n’en fait pas l’expérience et s’il ne le fait pas sien, s’il n’y participe pas fortement .C’est pourquoi, et on l’a déjà dit, le Christ rédempteur révèle pleinement l’Homme à lui-même » (introduction de Redemptor hominis)

L’Homme ne peut vivre sans amour.

C’est le cœur de notre expérience la plus intime, la plus personnelle, C’est le cœur du message chrétien que nous voulons porter nous aussi à ceux qui nous entourent. J’espère que c’est le cœur de nos cellules, dans l’écoute mutuelle, dans la vie de prière et dans l’évangélisation. Car l’amour n’est pas quelque chose de sirupeux mais c’est notre vocation la plus intime.

C’est le cœur du projet de Dieu : « Au commencement Dieu créa l’homme et la femme, dans une vocation à aimer comme Dieu aime ». Nous sentons bien qu’il y a un défi immense dans le monde d’aujourd’hui par rapport à cette vision de l’amour. Un monde qui a perdu ses origines, qui a perdu sa source. A nous de répondre à l’appel du Christ, de chercher, trouvez, non seulement Jésus mais l’Homme. Lorsqu’Adam et Eve ont péché, ils se cachent dans le jardin. Dieu ne les trouve pas parce qu’ils ont peur, ils se cachent et n’osent plus se montrer l’un à l’autre. Nous sommes souvent blessés par ce péché et nous nous cachons les uns aux autres, nous nous cachons par rapport à Dieu. Nous sommes dans cette partie de cache-cache, un peu perdus. L’Eglise a cette grande grâce de pouvoir proposer à l’humanité un chemin de vie , certes exigeant, un chemin de dévoilement de qui nous sommes , en vérité, un chemin de transformation.

C’est une introduction avant d’entrer plus longuement dans cette réflexion à partir du synode.

Je vous propose de porter dans la prière les familles, les familles : vos familles au sein des cellules, les familles de notre paroisse et puis la famille en générale. Nous savons combien cette famille est secouée, nous en avons proche de nous très certainement, confions les parents dans cette mission d’éducation, confier les enfants, les jeunes qui cherchent des repaires et qui malheureusement tâtonnent dans la découverte de leur être , leur capacité et vocation à aimer. Demandons à l’Esprit Saint d’éclairer les uns et les autres. D’avoir l’audace de croire que le projet de Dieu pour l’Homme est un projet réaliste, pas inaccessible, pas insupportable mais bien un projet de vie.

Amen.

Père Ronan Dyèvre