« Le dîner paroissial est le 7 octobre : je vais me retrouver avec des gens que je ne connais pas ou qui ne pensent pas comme moi. Ça a toujours été une belle expérience mais je n’ai pas envie d’y aller. » Et finalement, il y alla.
« C’est important pour la vie de la paroisse. Je vais même inviter mon voisin. Depuis l’opération Fratelli, je me suis rapproché de lui et c’est une belle façon pour lui de faire un pas de plus vers l’Eglise. » Et il laissa passer l’occasion pour son voisin et pour lui-même.
Lequel des deux a fait grandir la communion fraternelle et ouvert pour un frère un chemin vers le Sauveur ?
Avec ce clin d’œil parodique de l’évangile, je repense au nombre de fois où j’ai imaginé de belles choses, même très simples, qu’en définitive, je n’ai pas faites. Et aussi à toutes les fois où j’ai finalement fait de bonnes choses dont je m’étais d’abord détourné, emporté par je ne sais quel mauvais penchant dans mon cœur. Il en est ainsi pour tout homme, blessé par le péché originel. « Faible et pécheur, il accomplit souvent ce qu’il ne veut pas et n’accomplit point ce qu’il voudrait. En somme, c’est en lui-même qu’il souffre division. » (GS 10 §1)
Mais reprenons l’évangile. Car la leçon ne s’arrête pas à ce constat que tout le monde peut faire. Le plus important, c’est que la Parole de Dieu, envoyée par le Père et ayant fait sa route jusqu’au bout au grand prix de la croix du Christ, a le pouvoir de toucher notre cœur, de le guérir et de nous ramener sur des chemins de vie.
Alors, frères et sœurs : sursum corda!
Abbé Bruno Bettoli+