Sous ses ailes
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Dans le Credo, nous confessons l’Eglise « une » et nous savons combien cette note de l’Eglise est importante mais aussi combien elle est fragile et peut-être combien nous la malmenons. Si cela est vrai au niveau universel avec le grand enjeu œcuménique, cela l’est encore à tous les niveaux et particulièrement à celui qui m’intéresse comme curé, celui de la paroisse.
L’évangile de ce dimanche nous laisse entrevoir cette grave question avec les paroles qui sont dites contre Jésus : « il a perdu la tête » ; « il est possédé par Béelzéboul ». La première phrase a été dite par « les gens de chez lui » et la seconde par « les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem », la « ville où tout ensemble ne fait qu’un », comme dit le psaume (121, 3). Face à ces paroles de division, comment ne pas penser à une parole jaillie du cœur même de Jésus : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! » (Lc 13, 34)
Heureusement, l’évangile ne fait pas que dénoncer les germes, les paroles et les attitudes de division qui sont le propre de Satan et non de l’Esprit de Jésus. Il nous indique aussi le chemin de l’unité avec cette foule « rassemblée » autour de Jésus, certainement pour l’écouter, et ces personnes « assises en cercle autour de lui » que Jésus appelle « sa mère et ses frères » dans la mesure où chacun d’eux « fait la volonté de Dieu ». Que chacun s’en souvienne, et moi le premier !
Abbé Bruno Bettoli+