Si vous ne vous convertissez pas…
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Nous mourrons. Nous n’en savons ni le jour, ni l’heure. Nous n’en connaissons pas non plus les circonstances : accident, maladie, vieillesse… Peu importe ! Et finalement, selon Jésus lui-même, cela n’est pas lié au fait d’être plus ou moins pécheur. Dans l’Ancien Testament, on trouve aussi le constat – et cela est vanité ! – que le juste et l’injuste ont un sort identique (Qo 2, 14-15), quand on n’a pas même l’impression que le second s’en sort souvent mieux que le premier (Ps 72 [73], 2-5). Ces constats sont d’ailleurs si partagés par le commun des mortels – c’est le cas de le dire – qu’il est tentant de se dire qu’en attendant, nous pouvons faire ce que nous voulons ici-bas : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ! » (Is 22, 13)

Pourtant, quand les habitants de Jérusalem se sont dit cela, le prophète leur a fait ce reproche : « Vous n’avez pas regardé vers Celui qui est à l’oeuvre. » (v. 11) Et Dieu ajoutait : « Cette faute ne vous sera jamais remise, jusque dans la mort. » (v. 14)

Il est bien vrai que tous, nous mourrons. Mais à cette heure-là, la question de notre conversion sera loin d’être indifférente, l’attitude profonde de notre coeur sera au contraire décisive. La mort n’est pas la fin de tout. Par la résurrection promise, elle est au contraire le commencement de la communion avec Dieu. Et même, par la conversion où du plus profond de notre coeur nous nous tournons sincèrement vers Dieu, notre mort et notre résurrection nous unissent déjà au Christ et nous font entrer dans la communion trinitaire. Telle est la grâce du baptême et de la confession.

Abbé Bruno Bettoli+