Je ne sais pas vraiment en quoi consiste le jeu “qui veut gagner des millions ?” mais le simple intitulé suggère que n’importe qui pourrait y arriver. L’invitation, en tout cas, est faite à tous. Ce n’est pas pour ça d’ailleurs que tout le monde se précipite pour y jouer et qu’il y a des listes d’attente de participants pour les cinquante années à venir.

Ce n’est évidemment pas cela dont nous parle l’évangile de ce dimanche mais plutôt une question autrement importante : “qui veut être sauvé ?” Il est vrai que le mot “sauvé” ou “salut” n’apparaît pas mais il s’agit de participer au royaume des Cieux qui est comparé aux noces du fils d’un roi. Ceux qui ont maltraité et tué les serviteurs venus les « appeler à la noce » sont eux-mêmes massacrés par les troupes du roi en colère.

Quant à ceux qui seraient entrés dans la salle de noce sans vouloir participer à la fête, ils seront jetés « pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ».

Qu’apprenons-nous donc sur ce salut ?

Premièrement, qu’il est gratuit, comme une invitation à des noces. Deuxièmement, qu’il peut très bien ne pas intéresser certains, plus préoccupés par leur champ ou leur commerce. Troisièmement, qu’il est offert à tous, « les mauvais comme les bons ». Et quatrièmement, que la seule condition pour en profiter est d’accepter l’invitation et de l’accepter vraiment jusqu’à porter « le vêtement de noce », autrement dit confesser que nous avons besoin d’être sauvés et mettre en œuvre la conversion comme effet de la communion au Christ Sauveur.

Abbé Bruno Bettoli+