« Que sera donc cet enfant ? »
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En ce dimanche d’ordinations presbytérales pour notre diocèse, nous fêtons la naissance de saint Jean Baptiste. Deux choses au moins peuvent nous étonner.
Tout d’abord, comme le fait remarquer saint Augustin dans une de ses homélies, l’Eglise ne fête habituellement pas la naissance des saints mais seulement leur naissance au ciel. Avec la nativité du Christ à Noël, le calendrier liturgique ne connaît que deux exceptions : la nativité de la Vierge Marie le 8 septembre et celle du Précurseur aujourd’hui, 24 juin. Remarquez que ces deux saints sont particulièrement mis en valeur dans la première prière eucharistique et sur les iconostases orientales, y encadrant le Christ aux premières places.
Autre élément d’étonnement, l’importance de cette fête qui l’emporte sur un dimanche. Nous lisons en effet dans la constitution du concile Vatican II sur la sainte Liturgie :« L’Église célèbre le mystère pascal, en vertu d’une tradition apostolique qui remonte au jour même de la résurrection du Christ, chaque huitième jour, qui est nommé à bon droit le jour du Seigneur, ou dimanche. […] Les autres célébrations, à moins qu’elles ne soient véritablement de la plus haute importance, ne doivent pas l’emporter sur lui, car il est le fondement et le noyau de toute l’année liturgique » (SC 106).
Réjouissons-nous donc en ce jour où la naissance de Jean annonce celle du Sauveur.
Et rendons grâce à Dieu pour les cinq jeunes hommes sur qui il avait mis la main dès le sein de leur mère et qui aujourd’hui lui offrent leur vie pour servir comme prêtres et préparer dans les cœurs le chemin du Seigneur.

 

Abbé Bruno Bettoli+

 

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