DOMINICALE du DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 2024, 3e dimanche de l’AVENT (Année C) n° 1150
En réponse à sa prédication, « les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : “Que devons-nous faire ?” Cette question retient mon attention, non seulement parce qu’elle résonne trois fois en cinq versets mais aussi parce que nous la retrouvons à la Pentecôte (Ac 2, 37), adressée aux Apôtres en réponse au kérygme que l’Esprit Saint vient de leur faire annoncer.
Entre les deux, toujours sous la plume de saint Luc, on pourrait reconnaître deux autres fois la même demande, dans la bouche d’un docteur de la Loi (10, 25) et d’un notable (18, 18) : « [Bon] maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Les questions sont les mêmes pour les uns et les autres et je voudrais souligner ce qu’elles peuvent avoir de commun et de différent.
Ce qui est commun d’abord est que ces personnes cherchent la juste réponse parce qu’elles ont été mises en mouvement. Quelque chose s’est ouvert en elles et elles sont prêtes à écouter. Elles sentent qu’elles ont trouvé un interlocuteur qui est porteur d’une sagesse qui vient de plus loin que lui, de Dieu même. Evidemment, c’est très différent de dire à quelqu’un “tu devrais faire ceci” ou
“tu dois faire cela” quand il est dans les dispositions dont je viens de parler ou bien quand il n’a rien demandé du tout.Ce qui est différent, peut-être, c’est la motivation : une longue attente, une part de peur, une volonté de mettre à l’épreuve, une soif de bonheur, une indéracinable espérance. Cela dépend de chaque histoire, de chaque cœur. Cela peut dépendre aussi de ce que nous annonçons et de notre manière de le faire. L’Esprit Saint fait de nous des témoins et des prophètes.
Abbé Bruno Bettoli