Prenons soin de la création
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En début d’année scolaire, comme les autres églises chrétiennes, nous sommes invités à prendre un temps pour contempler la création, c’est la «Saison de la création». Notre paroisse a retenu de le faire ce dimanche à l’occasion de la fête de Saint François d’Assise.

La liturgie de ce dimanche nous interpelle à travers la parabole des vignerons meurtriers, ces hommes à qui le Maître a confié sa vigne pour qu’il lui fasse porter du fruit et qui se la sont accaparée. Bien sûr, cette parabole était adressée par Jésus aux chefs des Juifs de son époque qui voulaient le faire taire, mais n’a-t- elle pas beaucoup de choses à nous dire aujourd‘hui ?

Comme la vigne de la parabole, Dieu ne nous a-t-il pas confié sa création pour que nous en soyons les fidèles intendants, pour que nous l’entretenions au bénéfice de tous ? Ne l’avons- nous pas trop considérée comme nôtre, comme inépuisable ? Ne l’avons-nous pas surexploitée pour satisfaire nos propres intérêts, nos désirs effrénés de consommation et de puissance ? Avons-nous conscience des

conséquences de nos comportements sur les autres créatures de Dieu, sur les populations fragiles, sur la vie de nos enfants et petits- enfants?

Du 17 au 24 mai, pendant le confinement, nous avons célébré en paroisse sous forme virtuelle les cinq ans de l’encyclique Laudato Si (voir les documents et les témoignages sur notre site internet) et le pape François nous a demandé de placer une année sous le signe de cette encyclique pour prendre le temps d’une conversion personnelle et communautaire. Il a choisi la fête de Saint François pour nous proposer une nouvelle lettre, Fratelli Tutticonsacrée à la fraternité.

Que les différents temps qui nous sont proposés ce dimanche (dîner paroissial, Grâce Mat’, messes) nous permettent de mieux nous connaître et de louer le Seigneur devant la beauté de sa création, mais aussi qu’ils nous aident à progresser dans la compréhension de Laudato Si, à nous mettre plus à l’écoute à la fois de la clameur de la terre et de la clameur des pauvres puisque « tout est lié ».

Bruno Bourgin