Il y a des souffrances liées à l’annonce de l’Evangile. Ces souffrances sont d’abord des « déchirements » qui nous invitent à prendre le chemin de l’aventure avec Dieu. Nous avons peur de quitter ce qui nous est familier pour nous engager vers une nouvelle aventure. L’aventure n’est pas facile, elle a des contrariétés. C’est l’appel du Christ à « porter la croix et à le suivre ». Dieu a invité Abraham à quitter « son pays, sa parenté » pour un pays un pays encore inconnu. Cet appel à nous lever et à partir à l’aventure est encore actuel.
Ces souffrances sont ensuite liées à l’annonce même de l’Evangile. Nous savons que l’Evangile n’est pas toujours accepté. Il doit quelquefois être annoncé en contradiction avec l’esprit du monde. Comment annoncer un message que les gens ne sont pas prêts à accueillir ? Quand il nous faut nous engager dans l’annonce de l’Evangile, il y a une certaine peur qui nous habite. Nous disons que nous ne sommes pas à la hauteur, que d’autres feraient mieux que nous, nous avons peur d’échouer, d’avoir honte. Mais nous ne sommes pas seuls dans la mission. Le Seigneur luimême nous accompagne. Saint Paul demande à Timothée de s’engager dans l’annonce de l’Evangile « avec la force que Dieu communique ».
Ces souffrances sont enfin liées au fait qu’elles bousculent nos habitudes, nous invitent à changer. Celui qui annonce est le premier concerné par l’annonce. S’engager à l’annonce, c’est accepter le plan de Dieu dans notre vie. Ceci peut nous amener à renoncer à nos propres projets. Il faut que nous fassions une place à Dieu dans notre vie. Comme Pierre, nous pouvons être amenés à vouloir construire trois tentes : une pour Jésus, une Moïse et une pour Elie, en oubliant les nôtres.
Chacun de nous est invité à prendre sa part dans l’annonce de l’Evangile. On pourrait voir comment participer à ceci ou à cela qui se passe dans notre paroisse, à différents parcours de formation et d’appel à la prière et à la mission. A ceux qui hésitent le Seigneur déclare : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » Qui s’occupe des affaires de Dieu, Dieu s’occupe de ses affaires.
P. Jean Isidore NKONDOG