Ouvre mes yeux Seigneur
">

Chers Amis du Christ bonjour,

Le temps de carême s’en va vite. Nous voici déjà au 4e dimanche encore appelé dimanche de Laetare. Ce mot est le début en latin de l’antienne d’ouverture de la messe de ce dimanche : Réjouissez- vous avec Jérusalem. C’est comme une halte brève dans notre effort soutenu vers Pâques. Comme les Juifs qui montaient à Jérusalem chacun de nous par le jeûne la prière et le partage nous tendons doucement vers la Pâque. Cette halte est aussi un bon moment pour faire un bilan à mi-parcours sur ce qui est vécu en ce temps de carême.

Dieu nous nourrit du pain de sa parole au cœur de la liturgie de ce jour. Nous pourrions nous laisser toucher par cette phrase de la deuxième lecture : Savoir reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur.

Plaire à quelqu’un, faire exactement ce qu’il aime ? N’est ce pas une question que nous nous posons souvent ? Et quelle jubilation !!! Quand nous réalisons que nous avons réussi à faire exactement ce que notre ami veut et donc réussi à combler ses attentes ? Chacun de nous se pose peut être la question de savoir s’il vit bien ce temps de carême ?

Est ce qu’il en fait assez ou pas…

Dieu donne réponse à cette question dans cette liturgie. Notamment dans la première lecture et l’évangile, il nous dit combien l’essentiel pour lui

est lié à la qualité de notre cœur et non aux apparences. Ces dernières impactent beaucoup notre engagement en toute chose. Qu’est ce que les gens vont dire ? Comment est ce que les gens me voient ? L’évangile nous montre que Dieu est le premier qui se soucie plus que tous de notre bonheur. Bien sûr, ceux avec qui nous vivons aussi mais ils ont aussi d’autres priorités. Le sort de l’aveugle-né n’intéressait pas particulièrement ceux au milieu desquels il vivait. Peut-être l’ont ils déjà assez aidé qu’ils sont fatigués. La position des pharisiens quant à eux est très claire. Ils n’en ont cure de lui. Ce qui les intéresse, ce sont les retombées positives ou négatives de sa guérison.

Discerner, savoir reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur peut nous aider à nous libérer de la peur des critiques, du regard ou du jugement des autres. Cette peur du jugement des gens peut être une prison comme aussi beaucoup de nos certitudes quand elles ne nous ouvrent pas sur Dieu et le prochain. Savoir reconnaitre ce qui est capable de plaire à Dieu est aussi un don, une grâce à demander à Dieu. Jésus l’a donnée à l’aveugle né en lui ouvrant d’abord les yeux du corps et ensuite les yeux du cœur.

‘’ Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour. Je suis l’aveugle sur le chemin : guéris-moi, je veux te voir ! ‘’

Père Sèyèmè Elzéar Spire ADOUNKPE