Nouveau missel #5 : que ma prière devant toi s’élève
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Les Rois Mages ont offert de l’or, de l’encens et de la myrrhe à l’Enfant Jésus. L’or renvoie à la royauté, l’encens à la divinité et la myrrhe à l’humanité comme le dit Origène : « Ils apportent des présents symboliques : l’or comme à un roi, la myrrhe comme à un être mortel, l’encens comme à un Dieu. » (Origène, Contre Celse I, 60) 

Il n’y a pas de nouveauté dans le missel concernant l’encens. Après lecture des articles 75, 276 et 278 du nouveau missel, on pourrait y voir un souci de précision et de clarification : les moments où on encense dans la messe, la manière de le faire, les personnes ou les choses qu’il faut encenser et la raison pour laquelle on le fait sont précisées. L’article 276 donne deux références bibliques pour expliquer l’usage et le sens de l’encens dans la liturgie : Ps 140,2 et Ap 8,3. 

La liturgie est le culte rendu par le peuple à Dieu, une action commune où chacun prend une part. Communiant les uns avec les autres, nous offrons ensemble à Dieu un culte de louange et d’adoration. Et si l’eucharistie se définit comme l’action de grâce du Christ à son Père, action de grâce dans laquelle nous entrons avec lui, aucune action, aucun geste, aucune parole, aucune attitude ne doit être pris à la légère. L’usage de l’encens au cours de la messe est une question dans notre communauté. Une question dont nous pouvons discuter dans l’écoute les uns des autres, je dirais dans une approche synodale pour accueillir ce que l’Église nous propose. Écouter les attentes et souhaits, discerner et réfléchir ensemble pour une décision qui magnifie Dieu et fait du bien à l’homme. 

Comme la bonne odeur de l’encens, que nos prières et nos bonnes œuvres montent devant le Seigneur et lui soient agréables.

Père Elzéar Adounkpe