Nouveau missel #10 : Les prières sur le peuple
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Chaque année, nous retrouvons divers rites propres au carême : l’imposition des cendres, le violet des ornements, l’omission du Gloria six dimanches de suite, la disparition de l’Alléluia, l’usage des instruments de musique « uniquement pour soutenir le chant », le dépouillement floral de l’autel, les scrutins des catéchumènes, le voilement des croix (à partir du soir du jeudi saint, ou même pendant toute la quinzaine de la Passion), les liturgies si spécifiques de la Semaine Sainte jusqu’à la messe chrismale incluse. A tout cela, nous pourrons désormais ajouter quarante-trois “prières sur le peuple”.

De quoi s’agit-il donc ? Tout simplement d’une forme très ancienne de bénédiction à la fin de la messe, juste avant le renvoi. Nous connaissons déjà les bénédictions solennelles, ternaires, à l’occasion des grandes fêtes. Cette autre forme, celle de la “prière sur le peuple”, qui peut maintenant nous accompagner pendant tout le carême, consiste en une oraison que le prêtre dit « en étendant les mains vers le peuple », suivie par une formule de bénédiction légèrement différente de celle que nous connaissons habituellement : « Que la bénédiction de Dieu tout-puissant, le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit, descende sur vous et y demeure toujours. »

Dans la précédente version du missel, cette manière traditionnelle de renvoyer le peuple pendant le carême avait été omise. La retrouvant dans les dernières éditions latine (2002) et en français (2021), goûtons ces formules ciselées par lesquelles l’Église demande de précieux appuis pour nous, ses enfants en chemin vers les solennités pascales.

Abbé Bruno Bettoli +