Ce verset du psaume 99 dit le bonheur et l’exultation d’Israël d’appartenir au Seigneur et d’être dans sa main. Dieu s’est en effet comporté en « berger d’Israël » (Ps 79) lorsqu’il l’a conduit à travers le désert et finalement « fait entrer dans une terre plantureuse pour le nourrir de tous ses fruits » (Jr 2, 7). Par la suite, il a aussi appris cela à David, lui-même berger dans sa jeunesse et plus tard auteur de nombreux psaumes : le plaçant à la tête de son peuple, il lui faisait comprendre cependant que lui seul, le Seigneur, était le gardien d’Israël.
Aujourd’hui, nous recevons les paroles de révélation du Christ : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. » Plus grand que Moïse, plus grand que David, Jésus révèle son unité avec le Père et peut en vérité être appelé « le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11).
Aussi, pouvons-nous exulter (cf. 1P 1, 8-9) avec les mêmes paroles du psaume en sachant que nous sommes dans la main du Fils, comme dans celle du Père. Dans ce mystère, de jeunes hommes entendent l’appel à offrir toute leur vie pour rendre sacramentellement présent le « berger, le gardien de nos âmes » (1P 2, 25) dans le ministère presbytéral. Dans ce mystère également, de jeunes gens entendent l’appel à offrir toute leur vie pour être de ces brebis qui se tiennent au plus près de l’Agneau devenu « leur pasteur » (Ap 7, 17) dans la vie religieuse.
Prions, frères et sœurs, pour que de telles vocations fleurissent à Viroflay comme dans toute l’Eglise.
Abbé Bruno Bettoli +