Nous ne pouvons pas vivre sans la foi
">

Croire. 

Voilà le verbe qui traverse l’évangile de ce dimanche. A plusieurs reprises, Jésus demande à ses disciples de croire en Lui. « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » Il ne s’agit pas de croire à ce qu’il dit, mais de croire en lui. Croire en Jésus, c’est lui faire confiance, c’est lui donner une certaine crédibilité. Sans doute, ceci est lié aux paroles qu’il a prononcées : celles de revenir les chercher et les amener avec lui. Les disciples devront vivre une période au cours de laquelle Jésus ne sera plus présent physiquement. Jésus leur demande de lui faire confiance. La foi est l’espace entre le doute et la certitude. Elle commence quand on n’est pas certain, mais convaincu. Ce qui fait avancer, c’est la confiance en celui qui parle.Croire, c’est donc accepter alors qu’on n’est pas sûr. Croire, c’est adhérer, faire sienne la parole d’autrui. La foi n’est pas la certitude, mais c’est une conviction et ainsi, elle relève de l’opinion : une opinion fondée sur la confiance. Croire, c’est tenir pour vrai la parole dite par autrui alors qu’on ne l’a pas vérifiée, tout simplement parce qu’on a foi en la personne. On reste dans l’ordre du probable. Mais nous sommes convaincus parce que celui qui nous demande d’accepter est digne de confiance. La foi commence quand on sait « en qui on a mis sa confiance ». On peut alors la professer, c’est-à-dire, l’enseigner, l’exprimer, la dire ouvertement. On peut la confesser, c’est-à-dire, l’avouer, la reconnaitre devant les autres, la manifester.Nous ne pouvons pas vivre sans la foi. Il n’est pas question de certitude, mais de crédibilité. La foi est partout. Notre société, notre Eglise, nos organisations, nos familles ont besoin de crédibilité, de personnes de confiance. Ce qui fait défaut dans nos relations aujourd’hui, ce n’est pas l’amour mais la crédibilité. Or, nous ne pouvons rien construire sans la confiance. Dans la situation actuelle, ce qui peut nous faire avancer, c’est la confiance mise en Jésus et non une certaine certitude.

P. Jean Isidore NKONDOG