Monter à Jérusalem.
Monter à Jérusalem, c’est expérimenter la joie d’une foule en liesse. Foule qui vit la Pâque juive, la sortie d’Egypte, la fin de l’esclavage.
Monter à Jérusalem avec Jésus, c’est oser l’acclamation :
Hosanna ! Dieu, sauve-nous !
C’est goûter le bonheur et l’espérance qui jaillissent des cœurs.
Les palmes agitées, les manteaux jetés, les cris, les chants, la poussière soulevée… Quelle entrée !
Pourtant,
Monter à Jérusalem, Jésus l’avait annoncé.
Non pas comme une montée habituelle, comme chaque année.
Non, cette année-là, il y aurait des changements.
L’autel ne serait pas au cœur de l’esplanade du Temple, mais hors des murs. Et ce serait Lui qui prendrait la place de l’agneau.
Cette semaine, nous montons tous spirituellement à Jérusalem.
Nous suivons pas à pas l’offrande du Christ.
Des cris de l’entrée triomphale aux cris appelant la condamnation à mort. De l’agitation des rameaux d’olivier, aux coups terribles de la flagellation. De la joie exubérante des foules, au silence près de la croix.
Vivre la semaine sainte, c’est suivre le Christ. Vivre intérieurement le combat des apôtres. Passer de la joie à la peine.
Du repentir à l’espérance.
Et déposer notre vie au pied de la Croix, pour qu’elle soit vivifiée et renouvelée. C’est enfin, renaître à la vie…
Père Ronan Dyèvre+