Mon cœur est prêt, mon Dieu, mon cœur est prêt
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Chers amis, nous entrons de plain-pied avec les Rameaux, dans les célébrations pascales.

Le Christ fait son entrée triomphale à Jérusalem mais il y mourra en vulgaire criminel. Déjà, la hauteur et la profondeur, la grandeur et la bassesse se croisent et s’entrecroisent durant cette semaine fatidique qui conduira à sa mort sur la croix.
Les acteurs majeurs de ce drame qui va se jouer seront éprouvés à l’extrême. D’autres, quoiqu’étrangers ou indifférents, joueront quand même un rôle dans le processus inexorable qui conduira le Christ à la mort.

Je vous propose de contempler l’attitude du Christ pendant tout le parcours, avec sur ses lèvres et dans son cœur ces paroles du psaume 56, 8 : Mon cœur est prêt, mon Dieu, mon cœur est prêt.

En effet, le Christ, durant tout le chemin vers la croix, a montré une disponibilité, une humilité et un silence déroutants. Bien que le dossier monté contre lui fût léger, il ne se défendit même pas. Toutefois dans ce silence et cette disponibilité ont surgi à Gethsémani ou au dernier moment comme des cris de révolte, des sursauts contre ce sacrifice.

Pendant ce temps, autour du crucifié, la dramatique humaine se joue : les pharisiens qui veulent la mort du Christ à tout prix ; Pilate qui s’en lave les mains, la conscience tranquillisée ; Pierre, le disciple plein de bonne volonté et le coq dont le chant le réveille ; les bourreaux qui vont le ridiculiser et le crucifier ; le centurion romain qui confessera Jésus comme Fils de Dieu ; Barrabas, le coupable préféré pour un innocent ; Simon de Cyrène ; les femmes de Jérusalem…

Au cœur de tout cela, entendons le Seigneur dire : Mon cœur est prêt, mon Dieu, mon cœur est prêt… pour faire ta volonté. Avec lui, osons dire la même

chose, chacun à son tour cette semaine. Belle montée vers Pâques !

Abbé Elzéar ADOUNDPE +