L’Evangile de la souffrance
">

 

L’expression n’est pas de moi – je n’aurais jamais osé – mais de saint Jean-Paul II dans sa lettre sur le sens chrétien de la souffrance humaine, datée du 11 février 1984. Il faut lire ce texte dense qui relève le défi de la plus difficile question que porte l’humanité. Il est impossible, ici, d’en rendre compte, mais essayons au moins de l’évoquer.

 

Le Fils de Dieu, en s’incarnant, est venu à la rencontre de l’homme souffrant. Combien de pages de l’évangile n’en témoignent-elles pas ? A chacune de ces pages, nous le voyons non seulement s’approcher ou se laisser approcher par tous ceux qui sont dans l’épreuve mais surtout nous le voyons les soulager, les guérir et les libérer.

 

Les foules sont impressionnées et s’interrogent. Elles rendent gloire à Dieu. Tout ce bien accompli par Jésus n’est-il pas la réponse de Dieu au problème du mal ? Inévitablement, « tout le monde [le] cherche ». Et pourtant, après un exorcisme dans la synagogue et surtout une première partie de nuit à guérir et libérer« beaucoup de gens », Jésus, levé bien avant l’aube, passe une dernière partie de nuit à prier. A ses disciples qui le trouvent enfin, il déclare vouloir aller ailleurs pour y proclamer l’Evangile – « car c’est pour cela que je suis sorti ».

 

En proclamant cet évangile jusqu’à Jérusalem, il se livrera pour nos péchés. En prenant nos souffrances par amour, il en fera l’instrument de notre salut et nous permettra de participer à sa passion qui nous sauve. C’est son Esprit seul qui peut l’enseigner à ceux qui pleurent.

 

Abbé Bruno Bettoli+

 

Dominicales_880