Le travail permanent de l’Evangile
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Parce qu’ils apportaient trois présents, on a dit que les mages étaient trois, alors que le texte évangélique ne le précise pas. Saint Bède le Vénérable est incontournable si l’on veut en savoir plus : « Le premier des Mages s’appelait Melchior ; c’était un vieillard à cheveux blancs et à la barbe longue ; il offrit de l’or au Seigneur pour reconnaître sa royauté. Le second, Gaspard, jeune encore, imberbe et rouge de peau, lui offrit de l’encens pour reconnaître sa divinité. Quant au troisième, au visage noir et portant également toute sa barbe, il avait nom Balthazar ; il présente de la myrrhe sachant que Jésus, Fils de Dieu était aussi fils de l’homme, et, comme tel, il devait mourir pour notre salut. »

Outre l’interprétation symbolique de l’or, de l’encens et de la myrrhe, ce récit, en apportant des détails sur les âges et sur les couleurs de peau, montre l’universalité des destinataires de l’Evangile. Balthazar, « au visage noir », annonçait tous les Africains qui accueilleraient la Bonne Nouvelle. De 1910 à 2010, la part des chrétiens du monde entier vivant en Afrique est passée de 1 à 23%. La présence des abbés Elzéar et Jean-Isidore en mission avec moi cette année et le fait que chacun d’eux a un frère prêtre sont des signes de la vitalité de leurs diocèses, au Bénin et au Cameroun.

L’Epiphanie qui célèbre la venue des mages auprès de Jésus nous redit combien chaque civilisation a besoin de l’Evangile. La situation actuelle de la culture occidentale appelle manifestement de notre part un nouveau travail qui ne pourra se faire que par notre présence et notre engagement.

Abbé Bruno Bettoli+