“Le Seigneur est pour le corps”
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Cela fait partie des poncifs contre la foi catholique de dire qu’elle serait contre le corps. Entendez principalement derrière cette expression qu’elle serait contre le plaisir.

 

La première chose à dire, c’est que l’Eglise est bien plus pour que contre et quand elle est contre, c’est parce qu’elle est pour d’autres choses. Elle est essentiellement pour Dieu, pour la vie, pour la liberté, pour la paix, pour la justice et à partir de là, elle est contre les idoles, contre ce qui tue ou qui rend esclave, contre les désordres et les injustices.

 

Il est vrai que le plaisir n’est pas un bien absolu et qu’il n’a pas à être recherché absolument mais il est un bien que Dieu, dans sa sagesse, a attaché au corps (mais pas seulement car il existe par exemple des plaisirs intellectuels) : plaisir du goût, plaisir d’une mélodie, plaisir de la vue, plaisir d’une caresse, plaisir charnel. En tant que bien, on peut dire que Dieu est pour le plaisir.

 

Aujourd’hui, saint Paul nous dit aussi que « le Seigneur est pour le corps ». En se faisant homme, en vivant dans un corps, en mourant même dans son corps, le Seigneur nous a « rachetés à grand prix ». Pourquoi cela ? Pour que notre corps soit ou redevienne « un sanctuaire de l’Esprit Saint. » C’est en ce sens que « le Seigneur est pour le corps ». Et nous, nous pouvons exulter de joie. La débauche est trompeuse et laisse triste et vide. Le Seigneur est venu nous sauver et apprendre à aimer corps et âme, chacun selon son état. « [Rendons] donc gloire à Dieu dans [notre] corps. »

 

Abbé Bruno Bettoli+

 

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