C’est ainsi que l’on pourrait traduire le baptême « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » dont parle le Ressuscité dans le mandat missionnaire laissé aux apôtres, à l’Eglise et à chacun de nous.
Mais qu’est-ce donc que la vie trinitaire ?
Nos mots sont si pauvres pour en parler. Pourtant, il faut oser le faire puisque Jésus nous a fait connaître l’amour de son Père, cet amour qui est l’Esprit Saint en personne et qui est donné – en même temps qu’il se donne – totalement au Fils. Puisqu’il « n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13), nous comprenons que « Dieu est amour » (1Jn 4, 8 ou 16) : donnant véritablement sa vie, le Père engendre éternellement le Fils par la procession de son Esprit qui est cette vie et cet amour mêmes qu’est Dieu.
C’est pourquoi nous confessons que le Fils est « Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu » (symbole de Nicée- Constantinople) et qu’il n’est pas un autre Dieu que le Père, ni un autre Dieu que l’Esprit. Se recevant du Père, il ne cesse de lui rendre amour pour amour, comme il l’a manifesté sur la croix en éclairant sa mort par cette ultime prière : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46).
Confesser la Trinité, c’est dire que Dieu est vivant et qu’il est parfaite et éternelle communion d’amour en acte. Les hommes ont-ils donc besoin d’autre chose que d’être plongés dans la sainte Trinité qui est un seul Dieu ? Résonne alors à nouveau le commandement de Jésus : « De toutes les nations faites des disciples. »
Abbé Bruno Bettoli+