Laudato-Si – Les plus vulnérables – Jeudi 21 mai 2020
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Ce que nous dit le pape dans Laudato Si :

« Pour les habitants des quartiers très pauvres, le passage quotidien de l’entassement à l’anonymat social, qui se vit dans les grandes villes, peut provoquer une sensation de déracinement qui favorise les conduites antisociales et la violence. Cependant, je veux insister sur le fait que l’amour est plus fort. (LS149)

« L’option préférentielle pour les plus pauvres exige de considérer avant tout l’immense dignité du pauvre à la lumière des convictions de foi les plus profondes ». (LS158)

Témoignage

Accueillir un migrant chez soi

Devant tant de misère, je me demande ce que je pourrais faire, je ne peux tout seul sauver la planète ! La question des migrants parait insoluble. Mais, grâce à l’association Welcome et, avec un peu d’audace, Anne et Philippe ont pu répondre à l’appel du Pape dans Laudato si. 

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« Porter le Seigneur, l’avoir sur mon cœur… C’est ENORME »

« C’était il y a environ 3 ans, une équipe de la paroisse lance l’opération Fratelli, en parle et la présente dans les Dominicales.

Un soir, j’envoie un mail à l’une des dames qui porte ce projet, et je lui écris, un peu provocateur un message : ‘’ A quoi ça sert Fratelli, je n’ai pas besoin de Fratelli pour saluer mon voisin, lui demander s’il va bien, et s’il a besoin de quelque chose. Je sais le faire tout seul.’’:

Deux semaines après, cette amie m’appelle, et me dit : Tu sais Frédéric, Fratelli te propose de rendre un service, il y a une personne que tu pourrais aider dans ta rue.

Elle ne me dit rien de mon message.

Mince, je suis coincé, je réalise que ‘’ Fratelli ça peut servir à quelque chose.’’, je réalise que Fratelli peut avoir de la consistance, si à mon niveau, comme le petit colibri je considère son existence, et j’y fais ma part.

Le service demandé par mon amie est de porter la Communion à une personne de la rue…Waouh ! Pour moi, c’est énorme…

Là, le Ciel, le Seigneur m’a retourné comme une crêpe, et je réponds à mon amie : « Tu sais, j’avais des doutes par rapport à Fratelli, et toi tu me demandes tout simplement de bien vouloir porter le Seigneur sur ma poitrine, traverser Viroflay le dimanche matin avec le Saint-Sacrement et le donner à une personne qui en a besoin… Porter le Seigneur, l’avoir sur mon cœur… C’est ENORME ! » … J’accepte.

C’est énorme, et en même temps comme l’a dit un jour en chaire notre curé : « Ce n’est pas compliqué… Faisons attention à ne pas laisser des personnes seules et difficilement mobiles sans la Communion. »

Attention, ce n’est pas compliqué quand certaines conditions sont remplies, mais là, je laisse le Père vous l‘expliquer. En tout cas bien penser à appeler la personne pour lui demander si elle souhaite la visite et est prête. Ne pas appeler si possible au dernier moment, car le temps de l’attente est important ; c’est souvent un temps de bonheur pour tous les deux.

Et puis, au fil des dimanches, en faisant connaissance, il s’avère que d’autres besoins et d’autres demandes sont apparues.

Je ne pouvais pas et aussi ne voulais pas forcément répondre à ces demandes.

Et une tension se faisait en moi : « Comment faire ? Que faire ? » … Et un début de réponse : « Ne reste pas seul, essaie de t’entourer, de prendre conseil, et peut-être avant tout de partager avec d’autres ; ainsi des idées et des solutions verront le jour ! »

Il était important de ne pas ‘enterrer’ les demandes, certaines étaient vitales…

Protéger la vie, la sauvegarder, tout simplement aider cette personne à vivre pleinement sa vie, tout cela m’a aussi donné un surcroît de vie.

Ne pas rester seul, prendre conseil, partager avec d’autres : ces trois thèmes m’ont rapproché des Conférences Saint-Vincent-de-Paul ».

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