La synodalité de l’Église
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Avez-vous entendu parler du synode sur la synodalité ? Avant tout, voilà une expression qui mérite quelques explications.

Le synode des évêques a été établi par Saint Paul VI en 1965, alors que le concile Vatican II allait bientôt se terminer, afin d’aider le Pape dans le gouvernement de l’Église grâce à une plus étroite et permanente collaboration avec les évêques. Concrètement, le pape a l’initiative de convoquer le synode en lui confiant une question particulière. Peut-être vous souvenez-vous des dernières assemblées générales du synode : sur la nouvelle évangélisation, sur la famille, sur la jeunesse. Eh bien, la prochaine assemblée générale sera sur la synodalité en 2023. Plus exactement, son thème s’intitule déjà : « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ».

Ces trois derniers mots nous aident à mieux comprendre ce que peut être la synodalité de l’Église avec ses enjeux de communion, de participation et de mission. Mais passons aussi par l’étymologie qui est souvent bien utile : le mot “synode” vient du grec “syn” : “ensemble” et “odos” : “le chemin”. L’Église, Peuple de Dieu, est en effet un peuple, une communion (‘syn’) qui, étant de Dieu, ne trouvera jamais sa patrie ici-bas et devra toujours « cheminer (‘odos’) sur cette terre […] en quête des choses d’en-haut » (Lumen Gentium, §6).

Dans l’évangile de ce dimanche, c’est une misérable veuve qui nous appelle à vivre la synodalité plus qu’à en parler, sans prétexter de notre pauvreté ou d’autres excuses, mais au contraire en prenant, comme elle, toute notre part dans la vie et la mission de l’Église.

Abbé Bruno Bettoli +