
Cinq ans après sa parution, il ne s’agit pas de fêter l’anniversaire de cette encyclique mais plutôt d’accueillir sa réflexion et son interpellation qui avaient été reçues alors avec grand intérêt très au-delà des cercles catholiques. Pourtant, ne l’avons-nous pas laissée presque sans suite alors que le Pape y soulignait l’urgence d’agir non seulement pour le climat, l’eau ou la biodiversité mais aussi pour les hommes, surtout les pauvres et les générations à venir ?
Aujourd’hui, s’ajoutent toutes les conséquences de la pandémie actuelle. Alors que nous n’en sommes, en France, qu’au tout début d’un déconfinement qui s’annonce long et lent, beaucoup s’interrogent sur la manière de reprendre leur vie et la vie du monde qui aura été si violemment impactée. N’y a-t-il pas là une opportunité de prises de conscience et de conversions ?
En nous invitant à vivre cette Semaine, le St-Père demandait : « Quel monde voulons-nous laisser à ceux qui viennent après nous, aux enfants qui grandissent aujourd’hui ? » Comment la question de l’écologie humaine ne rejoindrait-elle pas la préoccupation du plus grand nombre et donc aussi de nous-mêmes, personnellement et en paroisse, là où nous pouvons agir ?
Le mail de la “méditation du jour” (on s’y abonne sur le site internet) nous aidera à réfléchir à nos responsabilités aux niveaux de la personne, la famille, la paroisse et la ville, les pauvres, l’entreprise et le monde, en sachant que « tout est lié ». Répondons à l’appel du Pape : « La clameur de la Terre et la clameur des pauvres ne peuvent pas durer plus longtemps. Prenons soin de la création, don de notre Dieu bon et créateur. Célébrons ensemble la Semaine Laudato Si’. »
Abbé Bruno Bettoli