La messe déjà annoncée à Nazareth
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Entre le 3e et le 4e dimanche du temps ordinaire, nous entendons le récit du passage de Jésus à Nazareth au début de son ministère public (Lc 4, 14-30). A y regarder attentivement, nous pouvons y reconnaître l’essentiel de ce qui se passe dans une messe. « Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat ». Jésus n’est pas de ceux qui disent aimer Dieu mais qui ne prennent pas le temps d’écouter chaque semaine, avec le peuple qu’il s’est choisi, sa Parole. Tenons-nous pour rien de « délaisser nos assemblées » (He 10, 25) ? « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » L’Ancien Testament est proclamé et il trouve son accomplissement dans le Nouveau, en Jésus de Nazareth, le Verbe fait chair. Croyons-nous que « c’est le Christ qui parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures » (SC 7) ? « Ils poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. » La Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres rencontre les coeurs complices du péché. Venu pour nous sauver, Jésus « a souffert sa Passion à l’extérieur des portes de la ville ». Croyons-nous que Jésus « institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le sacrifice de la croix au long des siècles, jusqu’à ce qu’il vienne » (SC 47) ? « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. » Jésus a donné sa vie en mourant pour nous mais aussi en ressuscitant. Repartonsnous habités par « la paix du Christ » et pour la porter à tous nos frères ? Abbé Bruno Bettoli+