La Confession (5) – Le Sacrement de Pénitence et de Réconciliation, la Confession, l’aveu
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Chers membres des cellules,

Cette semaine, je parlerai de l’aveu, de la confession des péchés.

Avec la contrition, il fait partie des actes indispensables du pénitent. J’en veux pour preuve que tous ceux qui participeraient à une célébration communautaire avec absolution collective, c’est-à-dire sans aveu individuel, ne peuvent recevoir le pardon qu’en s’engageant dans le même temps à se confesser individuellement dès que possible.

« Je t’ai fait connaître ma faute, je n’ai pas caché mes torts. J’ai dit : “Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés.” Et toi, tu as enlevé l’offense de ma faute. », dit le psaume 31.

Pour discerner nos péchés, nous avons besoin d’avoir une conscience bien formée et de prendre aussi le temps de l’examiner régulièrement.

Certaines fautes nous sautent à la figure et “mordent” notre conscience tant qu’elles ne sont pas remises ; d’autres nous sont moins connues et exigent cette formation et cet examen.

C’est tout d’abord une grâce à demander : « Je suis ton serviteur, éclaire-moi : je connaîtrai tes exigences. » (Ps 118, 125).

Ensuite, c’est un humble travail de vérité. L’examen de conscience quotidien, qu’il est bon de faire le soir dans le cadre de la prière, est très utile. Cette pratique habituelle facilite grandement l’examen de conscience en vue d’une confession. N’hésitons pas à faire cela en notant quelque part ce que nous savons devoir dire au prêtre.

Quand ce moment est arrivé, nous pouvons commencer par évoquer la Parole de Dieu qui a fait grandir le désir du retour à Dieu ou qui a aidé à l’examen de conscience.

Si nous voyons que nous en avons le temps, nous pouvons aussi exprimer une brève action de grâce ou confesser l’amour et la fidélité de Dieu.

Vient alors notre aveu proprement dit. Celui-ci doit être précis et concret, sans tomber dans des détails inutiles ou qui pourraient être provocants.

Commençons par les péchés qui nous humilient le plus. Appelons un chat “un chat” et ne cachons rien volontairement, ce qui serait une faute plus grave que toutes et qui rendrait inopérante l’absolution donnée : s’il est possible de tromper le confesseur, nul ne peut tromper Dieu !

En sens inverse, ne tombons pas dans le scrupule ou l’inquiétude d’avoir oublié quelque chose dans la mesure où nous avons fait notre examen avec sérieux et que nous n’avons rien caché volontairement. Comme dit le psalmiste : « Qui peut discerner ses erreurs ? Purifie-moi de celles qui m’échappent » (Ps 18, 13).

En ce qui concerne les scrupules, le confesseur pourra conseiller le pénitent pour lui apprendre à se connaître et à s’en libérer. La pratique habituelle du sacrement fait grandir dans une plus grande finesse de discernement et de connaissance de soi, même si la confession n’est pas le moment de la direction spirituelle.

Concrètement, il est bon de s’exprimer à la première personne du singulier et au passé composé.

 En disant : « j’ai été médisant », on désigne des actes du passé dont on veut se détourner.

En disant : « je suis médisant », on présente une tendance habituelle qu’on s’attend à ne pas perdre et qui excuse plus la faute qu’elle ne donne le ferme propos de la conversion.

Ne parlons pas de ceux qui utilisent le « on » au lieu du « je », qui en profitent pour accuser d’autres personnes ou qui accompagnent leur aveu de mille excuses, ce qui est différent d’indiquer des circonstances qui aident à comprendre la gravité plus ou moins grande d’une faute.

Il arrive souvent que des péchés reviennent. Cependant, ce ne sont pas « les mêmes péchés » au sens où les anciens ont été pardonnés et qu’il s’agit de nouveaux péchés à pardonner même s’ils sont désignés de la même façon.

J’en profite pour préciser qu’il n’y a pas à accuser des actes antérieurs à la dernière confession, même si nous avions involontairement oublié de les dire. Si notre attitude était droite, Dieu les a déjà tous pardonnés. Y revenir serait manquer de foi en la miséricorde de Dieu.

Du côté du confesseur, vous savez qu’il est tenu au secret sous peine d’excommunication. J’ajoute que je constate qu’il reçoit une grâce pour ne pas juger. Au contraire, plus le péché est “gros”, plus le prêtre est touché et émerveillé de la confiance de celui qu’il accueille au nom du Seigneur.

Pour que nous sachions nous accuser dans un juste amour de Dieu et de nous-mêmes, je vous bénis.